Depuis quelques temps, certains étudiants de l’Université d’Abomey-Calavi sont obligés d’arpenter la clôture du campus pour aller au cours. C’était une vieille pratique qui vient de reprendre.
Couvrant un vaste domaine de plusieurs hectares, l’accès à l’Université d’Abomey-Calavi pour certains étudiants, particulièrement ceux qui viennent par le côté sud-ouest constitue une grande difficulté parce qu’ils doivent faire presque le tour du domaine. Une situation due au fait que le campus ne dispose pas de portail d’accès sur cette partie de sa façade. Du coup, les étudiants qu’il faut qualifier peut-être d’indisciplinés ont trouvé leur mode d’accès au site. Ils ont carrément et de façon volontaire fait des trous dans la clôture pour accéder au campus.
En réalité, c’était une vielle pratique puisqu’à l’époque, la clôture était de faible hauteur. Les étudiants avaient donc la facilité de passer par-dessus. Un comportement qui a été découragé avec le réaménagement de la clôture dont la hauteur a été relevée dans les années 2000.
Mais, depuis quelques années les étudiants ont trouvé une nouvelle solution, celle de faire des trous dans la clôture pour accéder à l’enceinte du campus.
Le phénomène est devenu une habitude, à chaque fois que ces parties de la clôture sont arrangées ; nuitamment, ils reviennent perforer à nouveau. Pour éviter de contourner la moitié de la clôture de l’université avant de trouver un portail, c’est désormais plusieurs centaines d’étudiants filles et garçons qui accèdent au site du campus en escaladant cette partie de la clôture.
Mais ce qu’il est important de souligner aujourd’hui, c’est la fragilisation de cette partie de la clôture qui, à force de l’arpenter quotidiennement peut à tout moment s’écrouler. Reste à savoir si ces derniers en sont conscients du danger encouru ? Etant donné que ce genre de d’accident n’est pas prévisible, faut-il attendre le drame pour y trouver une solution ?