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En Conseil des ministres ce mercredi 11 septembre 2019, le gouvernement béninois a fait le compte rendu des travaux de vérification de la régularité des opérations de reversement dans la fonction publique des agents occasionnels et autres en agents contractuels de l’Etat.
Selon le Conseil des ministres, la vérification décidée en séance 11 janvier 2017 a été conduite par une Commission interministérielle dont les travaux ont porté sur un total de 37.607 dossiers ayant servi de base au reversement de 30.776 agents. De nombreuses anomalies ont été relevées et sont relatives entre autres à l’âge d’intégration des agents dans la fonction publique. « En effet, certains agents ne remplissaient pas la condition des 18 ans minimum au moment de leur reversement et d’autres avaient déjà passé l’âge d’admission à la retraite, soit 60 ans », renseigne le Conseil.
D’autres irrégularités portent également sur les diplômes produits par certains agents. Ainsi, « l’on note des discordances de dates entre lesdits diplômes et les actes de naissance, la postériorité de parchemins à la date de recrutement de l’agent, de même que des diplômes obtenus à l’étranger mais non assortis de certificats d’équivalence ou d’authenticité ».
La Commission a compté au total « 25.135 agents régulièrement reversés et 5.641 qui l’ont été de manière fantaisiste ». « Ceux-ci devraient faire l’objet d’un renvoi pur et simple de la fonction publique », signale le compte rendu des ministres.
Par ailleurs, il est noté également que « 3.860 agents ne se sont pas fait recenser mais percevaient leurs salaires ».
Ces irrégularités sont généralement imputables à divers responsables politiques et administratifs.
Considérant ce fait et vu que « les agents concernés sont en situation d’emploi depuis plus d’une dizaine d’années déjà », en dépit des irrégularités constatées le Conseil a décidé « pour des raisons d’ordre social, de les maintenir en service ». Ladite mesure ne concerne pas les détenteurs de faux diplômes.
A.A.A