468 visiteurs en ce moment
Les réseaux terroristes qui frappent dans la sous-région, ne laissent pas différentes les populations de Cotonou et environs. Dans les hôtels, c’est la veillée d’arme, pendant que les parents d’élèves surveillent leurs enfants comme du lait sur le feu, afin qu’ils ne fassent pas objet d’enlèvement de la part des milieux terroristes.
Mercredi dernier dans la soirée aux environs de 16 heures à l’entrée de Bénin Marina hôtel. Des clients furent minutieusement contrôlés par les agents de sécurité civile assistés de forces de l’ordre lourdement armés. Sacs et poches furent passés au tamis avec des appareils sophistiqués. Ce fut un exercice obligatoire avant de traverser la guérite dudit hôtel. Quant aux véhicules, la fouille fut plus rigoureuse. Bâches et tout l’intérieur furent fouillés avec soins. Tout était à la loupe. L’objectif est de détecter tout porteur d’explosifs, de bombes et tous autres moyens de destruction massive qui pouvaient porter atteinte à la sécurité des usagers de cet hôtel. C’est à ce même exercice que sont soumis les clients et autres visiteurs des certains centres hôteliers de Cotonou. Au Novotel Orisha de Cotonou, le contrôle à l’entrée est encore plus rigoureux. Motocyclistes, conducteurs de véhicules et piétons sont passés à la loupe. Ils subissent des fouilles incroyables. Dans d’autres hôtels de la place, c’est le même scénario. Dans les grands hôtels de Porto-Novo et de Parakou, les clients subissent la rigueur de la fouille. Pourquoi tout cela ? Selon les explications de quelques agents de sécurité, les fouilles systématiques à l’entrée des hôtels résultent de la détermination des autorités à lutter contre le terrorisme qui sévit dans la sous-région. Ils expliquent que certains clients conditionnent leur séjour dans les hôtels à la sécurité. Ils ont peur que des terroristes y viennent exploser leurs bombes. Aujourd’hui, les hôtels au Bénin sont sous haute surveillance. Policiers et agents de sécurité civile n’hésitent pas à passer tout le monde au peigne fin. Toutes les mesures sont prises pour traquer les réseaux terroristes dans les hôtels.
Peur chez les populations
La peur n’est pas seulement au niveau des hôtels. Même au sein des populations, c’est la panique. Sachant que les enlèvements sont l’une des méthodes des réseaux terroristes, il y a des parents d’élèves qui sont sur le qui-vive. « Ne parlez à personne et allez directement à l’école. Ne montez jamais sur la moto ou dans le véhicule de qui que ce soit, parce qu’il y a des spécialistes d’enlèvement de mineurs maintenant au Bénin. Même si vous le connaissez, refusez… », avertit un parent d’élèves à ses enfants en partance pour l’école, ce lundi 15 février 2016 à Cotonou. Selon ses propos, la proximité de son pays avec le Nigéria n’épargne pas le Bénin des affres des réseaux terroristes. Comme lui, il y a en assez qui donnent des consignes de vigilance à leurs enfants qui vont à l’école. Selon ses propos, il faut éviter les menaces des terroristes qui sont prêts à tout pour faire mal. Dans la rue à Cotonou et environs, des enfants refusent même de saluer les proches de leurs familles, de peur d’être enlevés par les réseaux terroristes. Même chez les autorités béninoises, la menace est prise au sérieux. Au niveau des frontières, la fouille est automatique. Les véhicules, en provenance du Nigéria, sont passés au scanner. Tous objets, menaçant la sécurité des populations, sont rapidement appréhendés. A Sèmè-Kraké, dans la Commune de Sèmè-Podji, la police procède à des arrestations. Plusieurs quantités de drogue et d’armes de guerre sont à plusieurs reprises interceptées par les forces de l’ordre. C’est dire que le Bénin est en état d’alerte maximale, puisque les réseaux terroristes font déjà la pluie et le beau temps au Niger, au Mali, au Nigéria et même au Burkina-Faso.
Jules Yaovi MAOUSSI
www.24haubenin.bj ; L'information en temps réel