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L’affaire de disparition des milliards de francs CFA à la Direction générale des impôts et des domaines (DGID) a commencé par livrer ses secrets. De l’audition de certains cadres de cette direction du ministère de l’économie et des finances, des réseaux de complicité ont commencé par être identifiés. Afin de pouvoir mener à bien les enquêtes, les juges en charge du dossier à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) ont exigé des cadres auditionnés, la liste des biens acquis ou réalisés ainsi que les sources de financement.
Selon Le potentiel, les fonds disparus sont ceux destinés aux syndicats de la DGID (le SyntriB et le SynaiB), et estimés à 1,5 milliard de francs CFA. Il s’agirait d’un prélèvement obligatoire effectué pour « les syndicats sur salaire des agents syndiqués ». La même source précise que la présence de cette somme dans le caveau du régisseur serait liée à une mésentente entre les deux syndicats, opposés sur le mode de partage.
En dehors de ce fonds, il y aurait également dans le caveau, des Frais de Solidarité et d’équipements (FSE), estimés à environ 3 milliards de francs CFA. Le caveau du régisseur selon les informations, sert de caisse-garde à d’autres fonds, et il y aurait des redevances estimées à 5 milliards de francs CFA, et les frais de pénalités estimés à 16 milliards placées comme primes à payer aux agents des impôts.
La conservation de cette somme selon la même source, viole les dispositions en termes d’orthodoxie financière, étant donné qu’il existe un compte spécial aux services de l’épargne du trésor public, et destiné à les recevoir.
Depuis que l’affaire de disparition d’argent est survenue à la DGID, un huissier aurait été commis pour vérifier le contenu du caveau. Des pièces de transactions de fonds (dépôts et sorties) et une somme de 20 millions de FCFA y auraient été découverts. De même, plusieurs décaissements auraient été effectués du caveau au profit d’un responsable et cadre supérieur de la DGID.
Des sources confidentielles révèlent que le régisseur Carlos Adohouannon aurait remis à ce responsable et cadre de la DGID, successivement 500 millions, 1 milliard (à deux reprises) et 800 millions FCFA sans décharge, et les fonds ainsi extraits n’auraient jamais été reversés dans le caveau.
Les auditions se poursuivent lundi prochain à la CRIET. Cette affaire risque d’éclabousser non seulement des cadres de l’administration mais aussi des responsables politiques.
La suite des enquêtes permettra d’en savoir plus les jours à venir.
F. A. A.
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