1674 visiteurs en ce moment
Au Bénin, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a examiné le dossier de deux sœurs lors de l’audience correctionnelle des vacances judiciaires du jeudi 08 août 2024. Elles sont poursuivies pour avoir vidé le compte bancaire de l’ex conjoint de l’une d’entre elles.
Deux sœurs accusées d’avoir vidé le compte bancaire d’un expatrié, ex conjoint de la plus jeune actuellement en fuite hors du Bénin. Elle a, de complicité avec sa grande sœur, vidé le compte en banque de son ex conjoint. L’affaire a éclaté lorsque la victime a voulu faire une opération, et s’est rendue compte qu’il n’y avait plus rien sur le compte. Il devrait avoir selon ses déclarations à la barre, la somme de 7,7 millions de FCFA. Surpris, il saisit la banque qui l’informe que des opérations de retrait ont été régulièrement effectuées sur le compte. Les enquêtes de l’institution financière ont permis d’identifier la grande sœur de l’ex-conjointe de la victime dans les caméras cachées. Elle se serait rendu plusieurs fois au guichet pour faire des opérations.
Pour y parvenir, l’ex conjointe a piraté le code bancaire de la victime, récupéré les données qu’elle a mises à la disposition de sa grande sœur qui l’aidait à faire les opérations de retrait. La jeune sœur après son forfait a quitté le Bénin selon Banouto.
La grande sœur identifiée sur les caméras a été interpellée et placée sous mandat de dépôt. Elle est poursuivie pour les faits de « vol du numéraire » et « accès frauduleux à système informatique ».
A la barre, la prévenue a plaidé non coupable. Elle a reconnu toutefois avoir fait plusieurs opérations bancaires pour sa petite sœur, mais ignorait que c’était sur le compte bancaire de son ex-"beau-frère". Le montant total des retraits effectués selon ses déclarations, est de 2,2 millions de FCFA.
Les déclarations de la prévenue n’ont pas convaincu le ministère public. Elle ferait selon le 2e substitut du procureur, économie de vérité. Les deux sœurs selon le magistrat, ont simulé la mort de leur maman pour soutirer de l’argent à l’expatrié. Elles se seraient rendues tard la nuit dans son domicile pour pleurer la mort de leur maman, alors que celle-ci n’était pas décédée.
Sur la demande de liberté provisoire des avocats de la défense, le ministère public a marqué son opposition. Cette libération selon le 2e substitut du procureur ne peut être accordée qu’en accédant à la requête du plaignant de fixer la caution à 7,7 millions de FCFA, montant du préjudice. Une réquisition qui a suscité de vives réactions chez les avocats qui estiment que leur cliente a retiré 2,2 millions FCFA et non 7,7 millions FCFA.
Le dossier est renvoyé au 14 novembre 2024 pour délibérer sur la demande de la mise en liberté provisoire et les réquisitions du ministère public.