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Le ministre de l’énergie était sur Askgouv pour répondre aux préoccupations des internautes jeudi 5 septembre dernier à travers le thème : vers l’autonomisation énergétique.
Prévu pour coûter 106 milliards de francs CFA, le coût de cette infrastructure tourne autour de 90 milliards FCFA. « Ce qui montre la meilleure gestion d’un produit historique et majeure avec une rigueur budgétaire extraordinaire », a déclaré le ministre de l’énergie. Jean Claude Houssou souligne que « Ces 90 milliards FCFA sont repartis entre la Banque islamique de développement (avec 75% du financement à un taux de 1,3%), la BIDC et la BOAD sans oublier la part béninoise qui est d’environ 4 milliards FCFA ».
La mise en service de la centrale de Maria Gléta, et l’extension du réseau électrique dans les localités qui demeurent toujours dans l’obscurité a été reste une préoccupation sur laquelle s’est prononcé le ministre. Selon Dona Jean-Claude Houssou, « en même temps que le gouvernement développe des moyens de production à l’image de Maria Gléta, nous travaillons également au niveau de l’extension et de la densification du réseau électrique de notre pays, dont malheureusement une bonne partie est vétuste ». Il explique que « tout système électrique se décompose en trois pans : il y a la production, le transport et la distribution. Si un des trois pans est défaillant, l’énergie ne viendra pas chez le consommateur ». A en croire le ministre, « sur ce projet de Maria Gléta, dans le cadre des retombées sociocommunautaires, il y a un aspect particulier (...). Il s’agit de l’extension réseau basse tension de 25 km pour mailler l’ensemble des agglomérations où se situe cette centrale, puis 150 lampadaires qui permettront d’éclairer cette localité ».
Aussi ajoute-t-il qu’ « il y a 24 salles de classe qui sont construites, le commissariat, le local pour l’infirmerie, une route de 3 km qui permet l’accès à la centrale ».
M. Houssou informe que « Dès 2016, le gouvernement a mis comme priorité l’énergie qui est le socle de tout développement économique dans tous les pays du monde. Maria Gléta nous a permis de démobiliser les moyens de location ». « Avec Maria Gléta, le reste des matériels loués sera démobilisés d’ici fin 2019. Tout ceci traduit la justesse des choix opérés par le gouvernement en 2016 pour rendre l’énergie disponible à court terme », a-t-il martelé.
Le ministre précise que « le besoin aujourd’hui en matière d’électricité au Bénin varie selon les heures de la journée. Entre 19h et 22h, on a le pic qui est de 240-250 MW. La journée, le besoin tourne autour de 160 MW. En réalité, les tests ont montré que Maria Gléta qui a une capacité de 129 MW répond déjà à 50% des besoins, y compris aux heures de pointe ». Pour lui, « Ce qu’il faut savoir, le délestage est définitivement derrière nous ». « La durée de vie de ces moteurs dépasse la cinquantaine d’années à condition que la maintenance soit réalisée de manière correcte et à bonne date. En général, les révisions générales dans ce cas se réalisent tous les 2 ans », a-t-ajouté.
A en croire le ministre, « Cette centrale respecte les normes administratives et environnementales. Par exemple, elle fait du bruit à 40 décibels. Alors que la norme autorisée est de 60 à 80 décibels. L’émission de NO2 ne doit pas dépasser 2.000 mg, mais Maria Gléta2 est à 1.200mg donc largement en dessous des exigences internationales sur la protection de l’environnement ».
Gestion déléguée de la Sbee
« Contrairement à ce qu’on peut croire, la gestion de la centrale est confiée à la société BW Bénin SA qui est une filiale de la société qui a construit la centrale. Elle a une équipe de 55 personnes dont 52 Béninois qui sera là 24h/24 et 365j/365 pour la maintenance », informe Jean Claude Houssou. C’est dans le but d’améliorer et de moderniser cette société que le gouvernement a introduit les indices de performances (techniques, financières, …) trimestrielles chez chaque responsable de cette société.
Pour le ministre, « la SBEE doit être une société moderne et modèle d’ici 4 années. Le gouvernement a choisi la voie de la gestion déléguée et non de la privatisation de la SBEE. Car privatiser, c’est vendre ».
En ce qui concerne le coût de l’électricité après la mise en service de Mari Gléta II, le ministre dira que « Le prix de l’électricité tient compte de certains aspects à savoir tarif social pour le niveau social, (…) il faudra aussi développer l’efficacité énergétique (…). Il faut savoir que la SBEE a été subventionnée par l’Etat. Ce qui n’est pas viable à long terme, si l’on veut garantir la disponibilité de cette énergie. L’autorité de régulation défend les consommateurs tout en garantissant la vitalité du secteur. Donc le prix de l’électricité est bien abordable à ce jour ».
Les perspectives
Le ministre de l’énergie fait cas des projets du gouvernement pour une totale indépendance énergétique. Comme autres projets en cours, il parle des énergies renouvelables. « Pour les énergies renouvelables, un appel d’offres est lancé pour sa concrétisation. Cela permet d’avoir des centrales solaires de 50 MW à Bohicon, Parakou, Djougou et Natitingou. A côté de tout cela, un autre projet de 25 MW financé par l’Agence française pour le développement et l’Union Européenne verra le jour d’ici 2020 ». Il annonce que « Tout se fera pour qu’à l’horizon 2021, nous ayons un total de 400 MW disponibles dans notre pays dont 25% d’énergies renouvelables conformément au PAG ».
Aussi confirme-t-il « qu’il y aura Maria Gléta3, Maria Gléta 4 et plusieurs autres centrales conformément au PAG. Nul doute car dire et faire constitue une marque de fabrique du gouvernement Talon ».
Pour ce qui est des pénuries de compteurs d’électricité, il pense que « c’est un manque d’anticipation qui est la base de ce phénomène ». Selon lui, « des dispositions sont déjà prises pour satisfaire les demandeurs qui tournent autour de 23.000 demandes largement en dessous des 200.000 compteurs qui seront bientôt disponibles en tout avant les fêtes de fin de l’année 2019 ».
G. A.
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