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Depuis ce mercredi 14 février 2018, avec et par le rite de l’imposition des cendres, nous sommes entrés dans le temps de carême : 40 jours de jeûne, de prière, de pénitence et d’aumône. Nous irons à la messe, peut-être tous les jours, si ce n’était pas l’habitude ; nous réciterons le chapelet et même le rosaire, peut-être quotidiennement ; nous participerons au chemin de croix tous les jours ou au moins les vendredis, jours qui nous rappellent particulièrement la passion et la mort et de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ.
Nous visiterons les malades, les prisonniers, les personnes âgées, les laissés pour compte ; et nous ferons aussi d’autres choses du même genre. Si nous réussissons à faire tout cela ou même seulement quelques-uns de ces exercices spirituels, ce sera déjà beaucoup. Notre carême aura sans doute déjà un sens.
Et pourtant, oui et pourtant ! Tout cela réuni ne suffit pas à faire de nous des chrétiens. Car pour être chrétien, il ne suffit pas d’accumuler des points de bienfaisance et de bonnes œuvres ou encore d’actes de piété auprès de Dieu.
Tout cela, il en faut, mais « c’est ceci qu’il fallait faire, sans oublier cela », nous dit Jésus. Être chrétien en effet, c’est d’abord et avant tout, rencontrer Jésus-Christ, Fils de Dieu et Dieu Lui-même et se laisser saisir par Lui, afin de devenir membre de son corps, autrement dit, fils dans l’Unique Fils. C’est là le vrai sens du temps de carême : rencontrer Dieu en son Fils Jésus-Christ qui passe sur nos chemins humains ; se laisser saisir et transformer par Lui, par sa miséricorde et son amour.
De fait, dans cette logique, nous pouvons dire qu’on ne naît pas chrétien, on le devient ! On ne peut donc pas se dire chrétien à cent pour cent. C’est un chemin de conversion permanente et d’ouverture constante à la grâce de Dieu qui passe. Le seul chrétien, c’est Jésus-Christ ! La Vierge Marie, sa Mère, l’est devenue par la grâce qui l’a préservée du péché originel, du fait de son Fils ; mais elle y a en outre collaboré, par son Fiat totalement libre et coopératif à l’œuvre de la rédemption du genre humain et de l’univers entier ; devenant ainsi Co-rédemptrice de notre salut.
De plus, elle a constamment renouvelé ce Fiat à chaque instant de sa vie, en particulier, au pied de la croix de son Fils, son Unique.
Tous les saints et saintes ont été à cet effet dans cette logique de constante ouverture à Dieu, mais aussi aux hommes et aux femmes qu’Il met sur nos chemins. Être chrétien n’est donc pas un point d’arrivée, quelque chose qu’on atteint définitivement.
Car, le critère du « bon chrétien », ce n’est pas le fait d’être baptisé et de recevoir les sacrements ; encore moins la réussite matérielle ou la possession du pouvoir absolu de vie ou de mort sur les autres ; ce n’est pas le fait de posséder les trésors du monde entier et de se faire obéir par tous les Hommes, y compris les seigneurs de ce monde. (...) Lire la suite https://croixdubenin.com/articles/editoriaux/486-dieu-passe
Abbé Crépin M. Acapovi, directeur de publication La Croix du Bénin
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