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Lundi prochain, l’école béninoise ouvrira à nouveau ses portes, à l’occasion de la rentrée des classes pour l’année scolaire 2017-2018.
Ainsi, après à peine deux mois de vacances et les traditionnels cours de vacances, écoliers et élèves reprendront le chemin de l’école pour une nouvelle aventure scolaire, mais avec des réalités et données diverses. En cela que ceux qui ont pu passer en classe supérieure ou avec succès leurs examens de fin d’année scolaire ne sauraient être logés à la même enseigne que ceux qui ont échoué et devront reprendre leurs cours. C’est dire combien déterminants sont les différents résultats obtenus par les uns et les autres, à la fin de l’année scolaire !
Et en fait de résultats, il faut bien s’interroger sur leur fiabilité et leur authenticité. Une interrogation qui se justifie par le fait que ceux de l’année scolaire 2015-2016 ont été si décevants que les acteurs du système éducatif de notre pays ont été interpellés à ce sujet. Car, en faisant proclamer les réels résultats obtenus par les candidats aux différents examens, les nouvelles autorités béninoises qui venaient à peine de s’installer ne pouvaient trouver meilleur moyen pour faire toucher du doigt les problèmes qui se posent à l’école béninoise, tout en posant les vrais diagnostics.
Est-ce à dire que les gouvernants et les autres acteurs du système éducatif, cadres et les personnes ressources, spécialistes du domaine de l’éducation ont su trouver des solutions judicieuses aux problèmes et maux qui minent notre système éducatif ? Est-ce à dire que les tares, les dysfonctionnements et autres lacunes révélés et relevés ont été si bien et si vite corrigés, pour qu’on obtienne les résultats enregistrés au cours de l’année scolaire 2016-2017 ? Des résultats satisfaisants dans l’ensemble, mais qui ne doivent pas nous confiner dans une auto-satisfaction béate. Il nous faut alors nous convaincre de ce que, sans être politiques, ils reflètent les réels niveaux de connaissance et d’aptitude de nos écoliers, élèves et lycéens.
En ce sens qu’en plus des dispositions et initiatives prises pour de nouvelles approches d’enseignement et d’approfondissement des connaissances dans différents domaines d’activités pédagogiques, il y a d’autres facteurs déterminants. Ce sont les diverses sanctions et obligations de résultats auxquelles sont astreints certains directeurs d’écoles primaires. Après avoir déchargé quelques-uns l’année dernière, le ministre des enseignements maternel et primaire vient d’en décharger encore à l’orée de cette nouvelle rentrée des classes, pour insuffisance de résultats au Cep.
Une mesure parmi tant d’autres, visant à mettre nos enseignants du cours primaire devant leurs responsabilités, mais qui ne suffit pas à elle seule pour être la solution. Tout en sanctionnant ou en déchargeant, il ne faut pas non plus occulter le fait que dans nombre d’écoles primaires publiques, des classes manquent cruellement d’enseignants.
Jusqu’à deux voire trois salles de classes d’école d’abord en nombre pléthorique, restent sans enseignant toute une année scolaire, de sorte que dans bien des cas, les bureaux de l’Association des parents d’élèves sont appelés à la rescousse, pour faire engager des répétiteurs dans le but de combler le vide.
Dans ces conditions, doit-on en vouloir aux seuls directeurs d’école, de n’avoir pas œuvré à obtenir de bons résultats ? Voilà une situation qui interpelle le gouvernement à plus d’un titre ; car une chose est de débloquer des milliards de nos francs, pour faire face aux exigences d’une rentrée scolaire apaisée, une autre est de doter nos écoles, lycées et collèges d’instituteurs et de professeurs en nombre suffisant pour dispenser les cours. (...)
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Abbé Magloire Acapovi, Directeur de publication La Croix du Bénin
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