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Face aux différentes situations de crise qui s’observent sur le plan social, il faut bien s’interroger sur ce qui pourrait en être l’une des causes sinon la principale. Des gouvernements se sont succédé, qui ont pris, à des moments donnés, des décisions, des options et des dispositions qui n’étaient pas forcément bonnes pour résoudre des problèmes et pour donner satisfaction à ceux qui y tenaient.
Dans bien des cas, se faisant prendre à leurs propres pièges, nos gouvernants qui en avaient assez de tenir des patates chaudes dans leurs mains, prenaient des décisions dans la précipitation, sans bien en analyser les contours et les incidences ultérieures ; surtout lorsque des projets politiques secrets ou non sont inscrits en bonne place dans leurs agendas. Et à l’occasion de ces prises de décision, ce sont nos cadres, personnalités et spécialistes dans des domaines concernés qui sont trop souvent sollicités par les gouvernants.
Ceci, aux fins d’ en aborder les contenus et quelques contours pas toujours maîtrisés et bien perçus par les autorités au plus haut niveau. D’où la grosse part de responsabilité de nos cadres, directeurs, conseillers techniques de ci et de ça, consultants et docteurs en ceci ou en cela qui officient aux côtés de nos chefs d’État, nos ministres et autres hautes autorités et personnalités chargés de prendre des décisions et des engagements très cruciaux et très déterminants dans l’animation et la survie de différents secteurs stratégiques et vitaux du pays.
Qui nous dira alors que pour engager des réformes, faire des lois, restructurer, réorganiser et redynamiser tel secteur ou tel autre de la vie socioéconomique, nos ministres et chefs d’État n’ont pas eu recours aux consultations, aux conseils et avis motivés des spécialistes de ces domaines ou secteurs, avant d’agir ou de décider finalement ? Qui niera que pour faire certaines propositions, suggestions et recommandations au président de la République, nos ministres ne se sont pas toujours appuyés sur leurs collaborateurs immédiats que sont les directeurs de cabinets, les Secrétaires Généraux, les directeurs centraux et techniques qui sont des cadres formés, certainement dans leurs domaines respectifs, pour apporter, en cas de besoin, leurs expertises et leurs conseils de personnes averties ?
Comment se fait-il alors que toutes ces compétences ne parviennent-elles pas toujours à faire comprendre voire convaincre nos gouvernants sur l’opportunité de prendre telle option ou telle décision pour qu’en fin de compte, l’on assiste malheureusement à des contestations, à des protestations et à de fâcheuses situations de grève au grand’dam de nos populations, avec de lourdes conséquences sur le plan socioéconomique ? Car nous ne voulons plus croire que nous soyons toujours à l’ère du populisme et du culte de la personnalité, où il fallait que nos directeurs et hauts cadres de la République fassent entendre au chef ce qu’il veut bien entendre, lui faire croire ce qu’il veut bien croire, afin de lui permettre de prendre des décisions qui suscitent ensuite tollé et indignation ?
Nos cadres continuent-ils alors d’avoir peur, et de craindre de perdre leur poste et les avantages y afférents pour ne pas dire au chef, la vérité qui sied dans les règles de l’art, pour n’avoir rien à se reprocher ? A voir les événements de ces dernières semaines qui sont source de tensions, ne faut-il pas craindre que des erreurs du passé nous rattrapent, parce que les uns ont manqué de faire leurs devoirs et que les autres n’ont pas su raison garder ?
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Abbé Crépin M. Acapovi, directeur de publication La Croix du Bénin
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