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Agoué, paisible ville située à une centaine de kilomètres de Cotonou, à l’Ouest du Bénin, est sérieusement menacée de disparition du fait de l’avancée démesurée de l’océan. La dernière sortie de cette masse d’eau de son lit a encore fait des ravages incalculables, obligeant les riverains à un déplacement pour des destinations inconnues. Ils se contentent pour l’heure de lancer des cris de détresse tout en faisant foi à la promesse du gouvernement de lancer le projet de protection de la côte.
La mer ne cesse d’avancer à Avoué et sur les localités environnantes. Une situation qui a déjà causé beaucoup de dégâts.
Et étant habitués aux promesses jamais réalisables des gouvernants depuis des dizaines d’années, les riverains victimes de l’érosion côtière lancent un dernier cri de détresse à l’endroit du gouvernement Talon, quand bien même ce dernier a rassuré du démarrage imminent des travaux de protection de cette côte. ’’Nous sommes fatigués des promesses. Si on devrait honorer ces promesses ma demeure ne sera pas dévastée par l’océan aujourd’hui.
La mer vient de prendre ma maison. Nous sommes obligés d’aller nous réfugier chez d’autres parents vers le fleuve et revenir ici dans la journée car nous n’avons nulle part à aller. On nous as dit en septembre que les travaux allaient démarrer mais jusque-là, on ne voit rien et nous sommes à la merci de l’océan’’, déclare un septuagénaire dont l’unique demeure vient d’être dévastée par les vagues. "Son excellence Monsieur le Président Patrice Talon, faites tout ce qui est en votre pouvoir pour que la carte du Bénin reste intacte. Si Agoué disparaît, l’économie du Bénin et celle de la sous-région vont en pâtir", avertit Guy Ahlinvi, président de l’association de développement d’Agoué.
La situation géographique de la ville d’Agoué fait d’elle une plateforme non négligeable dans l’économie béninoise du fait de sa proximité de la frontière bénino-togolaise de Hilla-condji, l’une des plus importantes du pays en matières d’échanges avec les pays voisins. Il va de soi que les mesures soient prises pour éviter le pire. Si les eaux s’emparent d’Agoué, il n’y aura plus de Hilla-condji et cela va se faire ressentir à coup sûr sur l’économie et la superficie du pays.
Le plus urgent, c’est de passer à l’action. L’érosion lui n’attend pas. Elle continue son cours normal détruisant tout sur son passage et avalant une bonne partie du territoire béninois.
Agoué regorge de beaucoup de valeurs. Sa disparition sera une grande perte pour la nation toute entière. Il faut simplement sauver Agoué avant qu’il ne soit trop tard. Le gouvernement et son chef ayant à cœur le bien-être de tous les Béninois et ayant déjà pris les mesures qui s’imposent, doivent seulement accélérer le processus de protection de la côte. Les populations ne veulent plus croire que cest une promesse de plus et comptent sur le Président Talon pour mettre fin à leur malheur. Pour le moment, elles se confient à la divine providence. Mais elles ont foi que leur ville ne disparaîtra pas de la surface de la carte béninoise.
Cokou Romain COKOU
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