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Le professeur François Abiola, ancien ministre de l’Enseignement supérieur et président du Mouvement Bénin Espoir était l’invité de l’émission « 90 minutes pour convaincre » de la chaîne nationale (radio Ortb), ce dimanche 18 mars 2018. Il s’est prononcé sur l’actualité nationale notamment, la fronde sociale, la question des défalcations sur salaires, la lutte contre l’impunité, les réformes du système partisan, la lutte contre les faux médicaments.
L’invité de « 90 mn pour convaincre », François Abiola a, d’abord salué les réformes du Gouvernement qui, selon lui, s’inscrivent dans le but de satisfaire les besoins des populations.
Sur la grève en cours dans les trois ordres d’enseignement, l’ancien ministre chargé de l’Enseignant supérieur a affirmé qu’il s’agit d’une situation qui s’est produite sous le régime Yayi, mais qui a été très vite maîtrisée à l’aide d’un dialogue franc et sincère entre le régime précédent et les syndicalistes. Pour lui, si les négociations n’aboutissent pas jusqu’à présent, c’est du fait que chaque partie tient à aller jusqu’au-boutisme. « Quand on est dans un dossier où chaque camp dit qu’il a raison, il faut faire appel à beaucoup de sagesse, de pragmatisme pour s’en sortir », affirme François Abiola.
Le président du Mouvement Bénin Espoir invite par ailleurs le gouvernement à prendre des engagements en ce qui concerne les points qui ne peuvent actuellement faire objet de signature et à rétrocéder les défalcations sur salaires pour un dénouement heureux de la crise qui secoue le secteur de l’éducation au Bénin.
Selon M. Abiola, l’année qu’elle soit invalidée ou blanche ne profite ni aux gouvernants, ni au peuple.
En dehors de la question des grèves, il s’est prononcé sur le taux d’exécution des réformes du Pag, la réforme du système partisan, la lutte contre la corruption et l’impunité, le combat contre les faux médicaments, et la mutation de l’alliance Fcbe en parti politique qu’il considère comme une avancée majeure.
Boniface CAKPO