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La liquidation de la gouvernance locale, des sociétés d’Etat, des acquis démocratiques. Ce sont les dérives que reproche l’organisation internationale non gouvernementale, Groupe d’Etudes et de Recherches sur la Démocratie et le Développement Economique et Social (Gerddes-Afrique) à la gestion du pouvoir de Patrice Talon. Me Sadikou Alao, président de Gerddes-Afrique, à travers une lettre rendue publique, ce mardi 15 août 2017, alerte l’opinion publique et la communauté internationale des agissements du régime qui menacent de ruine les acquis démocratiques.
Selon la lettre publiée ce mardi 15 août 2017, par Gerddes-Afrique, Sadikou Alao dénonce « les reculs démocratiques et la mauvaise gouvernance économique » qui engendrent au Bénin une crise économique et sociale sans précèdent.
Pour l’Oing, la gouvernance locale est mise à mal par le pouvoir Talon avec des destitutions et révocations tous azimutes. « Lorsque les conseils municipaux résistent, les maires sont suspendus puis révoqués en un clin d’œil sans le moindre égard pour les garde-fous savamment organisés par les textes en vigueur », explique la note.
L’économie du Bénin, à l’ère de la Rupture est en récession du fait de la volonté du président de la République de privilégier ses intérêts personnels en lieu et place de l’intérêt général. Gerddes-Afrique dénonce une « confiscation de l’économie nationale par le Prince et les membres de sa cour », qui a provoqué des licenciements massifs et des fermetures d’entreprises.
Les libertés individuelles et d’associations sont sous menace. La justice instrumentalisée, les droits élémentaires des personnes sont confisqués par la Rupture, selon Me Sadikou Alao.
Qualifiant les membres du gouvernant Talon de « Princes », Gerddes-Afrique estime qu’ils n’ont aucun égard pour les décisions de la Cour Constitutionnelle.
« Les princes, sous le prétexte de lutte contre la corruption, se passent des services publics de contrôle de gestion des entreprises publiques, préférant s’en remette à des ‘’audits’’ privés plus influençables pour faire des enquêtes sélectives et partisanes et non contradictoires afin d’engager des poursuites contre les insoumis, instrumentalisant ainsi la justice à des fins politiques », précise la lettre, en dénonçant la volonté du pouvoir de réduire au silence les insoumis comme Sébastien Ajavon, Léhady Soglo, Komi Koutche, qui sont de véritables menaces pour les législatives de 2019 et la présidentielle de 2021.
L’Oing Gerddes-Afrique, en accusant le gouvernement de la Rupture d’infliger de mauvais traitements envers son peuple, appelle à un sursaut patriotique et à une solidarité internationale pour mettre fin à ces dérives.
Boniface CAKPO
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