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A l’occasion de la commémoration du 30ème anniversaire de la Conférence nationale de février 1990, le Chef de l’Etat Patrice Talon a accordé un entretien à André-Marie Johnson, ex-journaliste de l’ORTB et Gaston Yamaro, directeur de Deeman radio.
Au cours de l’émission diffusée ce mercredi 19 février 2020 sur l’Ortb, le président de la République s’est prononcé sur les réformes de son gouvernement en rapport avec les acquis de la Conférence nationale 30 ans après.
Le 19 février 1990 s’ouvrait à l’Hôtel PLM Alédjo, la Conférence des forces vives de la Nation, qui a conduit à l’avènement du Renouveau démocratique.
Le Chef de l’Etat Patrice Talon confie avoir suivi en direct sur les ondes de la radio nationale le déroulement de cette conférence avec enthousiasme. Il s’agit pour lui d’un évènement qui constitue « le fait majeur de la nation béninoise après notre indépendance ».
S’agissant des libertés individuelles plusieurs réformes du gouvernement Talon ont été considérées comme un reniement des grands acquis de la Conférence nationale.
Sous le ‘’Nouveau départ’’, des lois ont été prises pour encadrer le droit de grève au Bénin.
Selon le Chef de l’Etat Patrice Talon, « quand on fait le bilan 30 après ans, tout le monde reconnaît que nous manquons de tout ». « Nous sommes en train de le faire à nouveau, de dire 30 ans après nous avons instauré la démocratie, les libertés, le modèle de l’économie libérale. Nous avons vu que nous n’avons pas été en mesure d’exploiter tout cela pour le développement, qu’on ne s’est pas mis scrupuleusement au travail », pense-t-il.
Le rôle du gouvernant de la cité poursuit Talon est de faire le diagnostic et de procéder aux ajustements susceptibles d’impulser le développement.
« C’est ce que j’essaie de faire avec mon équipe actuelle et cela peut être diversement apprécié », déclare-t-il.
Il était temps « de réformer nos habitudes››
A en croire le locataire de la Marina, il était temps « de réformer nos habitudes et de nous mettre rigoureusement au travail ».
Amnesty international dans une publication en date du 20 janvier a évoqué un climat de peur et de censure par rapport à la liberté de presse. A la question de savoir si la liberté d’expression a reculé au Bénin, Patrice Talon répond : « Je n’ai pas l’impression que nous avons perdu la liberté de faire ce qui est permis et compatible avec l’intérêt général ». Un journaliste qui porte préjudice à un citoyen doit tout simplement répondre de son acte.
Le Chef de l’Etat a également parlé de la réforme du système partisan qui n’a pas reçu l’adhésion de tout le monde. « Nous avons constaté que depuis que nous avons proclamé le multipartisme intégral, il n’y a pas eu un seul parti politique au Bénin d’envergure nationale », explique-t-il.
L’idéal était donc que les partis aient l’envergure nationale. Ils doivent être en mesure de présenter les candidats à l’élection législative dans toutes les circonscriptions électorales. Grâce à la réforme du système partisan, le Bénin compte 12 partis ayant une existence légale contrairement à une époque récente, où il y en avait une multitude.
Patrice Talon s’est aussi prononcé sur les réformes institutionnelles opérées à travers le toilettage de la constitution à la suite du dialogue politique.
Lutte contre l’impunité et la mauvaise gestion
A son avènement au pouvoir en avril 2016, le Chef de l’Etat a décidé de mener une lutte implacable contre l’impunité et la mauvaise gestion. Transparency International a d’ailleurs noté une nette progression. Le Bénin a quitté la 95e place en 2016 pour le 80e rang sur 180 pays en 2019 pour l’indice de perception de la lutte contre la corruption. Pour certains citoyens, le président de la République fait une lutte contre les personnes qui ne sont pas dans son camp.
« Qu’il y ait eu des audits sur la gestion des gouvernants passés, cela s’interprète comme étant des audits sélectifs », notifie-t-il. Patrice Talon souligne que les dirigeants actuels répondront aussi de ce qu’ils ont fait avec les prochains gouvernants.
Un programme de célébration des valeurs du Bénin
Le gouvernement de Patrice Talon a prévu de célébrer les 60 ans d’indépendance du Bénin avec les 30 ans de la Conférence nationale des Forces vives de la Nation ; deux évènements qui sont des étapes majeures dans l’histoire du Bénin.
Patrice Talon a annoncé un vaste programme de célébration de ces valeurs du Bénin de l’indépendance et de la conférence dans le but de rappeler, d’apprécier, de critiquer à travers des activités festivités.
Quant à l’hôtel PLM Alédjo qui a abrité la Conférence nationale, le président de la République souhaite qu’il soit le symbole de notre développement touristique. « L’idéal serait que cette zone avec l’esprit de la conférence nationale devienne pour nous un facteur de création de richesse, d’emplois et de développement », affirme-t-il.
Patrice Talon invite les concitoyens à croire en notre destin commun, en notre capacité de mutation pour le développement du Bénin.
A.A.A
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