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Le porte-parole du gouvernement, Alain Orounla a réagi après à la lettre ouverte adressée par l’avocat de Sébastien Ajavon à Patrice Talon.
« En tant que garant de la Constitution, il vous appartient (Patrice Talon) de faire mettre votre pays en conformité avec la loi fondamentale qui le régit : le Bénin doit appliquer les décisions de la Cour africaine. La condamnation de M. Ajavon doit être annulée », a plaidé l’avocat de Sébastien Ajavon dans la lettre ouverte.
Au micro de Frissons Radio, le porte-parole du gouvernement a répliqué qu’ « on n’a pas à enjoindre à une juridiction ». « Un avocat plaide. Un avocat n’enjoint pas. Ce n’est pas parce que la cause défendue n’a pas été favorablement accueillie qu’on doit se soumettre aux injonctions », a-t-il souligné.
Alain Orounla soutient que « les juridictions du Bénin comme les juridictions françaises jouissent d’une autonomie, d’une indépendance vis-à-vis du pouvoir exécutif et disent le droit en fonction des éléments du dossier ».
« Il ne nous appartient pas de nous immiscer dans le processus de jugement », a-t-il déclaré. Aussi, souligne le ministre de la communication, il n’appartient-il pas à un plaideur d’enjoindre et de vouloir que les décisions d’une juridiction aillent dans un sens forcément favorable à la cause que l’on plaide ».
Sébastien Ajavon a été condamné à 20 ans de prison par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) dans une affaire de trafic de drogue. L’homme d’affaires et candidat malheureux à la présidentielle 2016 vit en exil en France depuis quelques années.
A.A.A