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Installée depuis Juillet 2014, la Commission électorale nationale autonome fera sa troisième expérience électorale le 28 avril prochain après celle de 2015 et 2016. Invité sur l’émission zone franche de ce dimanche, Emmanuel Tiando a fait le point des préparatifs pour les prochaines législatives.
" L’ambiance qui prévaut actuellement est celle des grands travaux", a affirmé le président de la commission électorale nationale autonome. Comme derniers actes posés par l’institution, il souligne que " Nous avons rendu public notre calendrier électorale le 22 janvier dernier". Aussi fait-il savoir que " Nous avons eu différentes rencontres avec les institutions impliquées dans le processus électoral, nous avons procédé à l’inventaire du matériel, des rencontres d’appropriation des textes, des rencontres de renforcement de capacité ont été organisées “. Autant d’actions menées par l’institution afin de mieux réussir l’organisation de ces élections. Il précise d’ailleurs qu’il ne s’agit pas des travaux de dernière minute puisque la Cena est installée, il y a quatre ans déjà. " La Cena qui est devenue permanente s’active pour l’organisation des élections. Si c’était une Céna ad’hoc, les gens vont s’inquiéter de l’organisation ou non des élections. Aujourd’hui personne ne s’inquiète. Cela veut dire qu’il y a beaucoup de choses qui se font ".
La liste électorale est quasiment disponible
Emmanuel Tiando n’a pas manqué de mettre l’accent sur la liste électorale déjà transmis par le Cos-lépi. " Le Cos-lépi nous a transmis la version papier de la liste. Il reste la version électronique", fait-il savoir. Il explique que " En principe, les deux listes doivent être transmises mais ils ont dit avoir quelques problèmes. Ce n’est qu’hier qu’une partie de la liste électronique a été remise et ils ont dit que le reste serait transmise après correspondance à eux adresser. Ceci à cause de certaines données des gens qu’il faut sécuriser".
En plus, Emmanuel Tiando a ajouté que " le Cos-lépi remet non seulement la liste mais aussi la version papier de la liste d’émargement". A la question de savoir la relation que nourrissent les deux institutions, le président laisse comprendre que " Nous entretenons des rapports permanents de bonne collaboration. Outre, elle va nous aider à distribuer les cartes complémentaires. Celles des nouveaux majeurs, les omis, ceux qui ont perdu leur carte, les anciennes cartes non distribuées ". Pour la suite du processus, il fait recours au calendrier rendu public par l’institution qu’il dirige. Entre autres, " Nous allons commencer le recrutement des agents électoraux au niveau des démembrements et la formation va durer environ vingt jours. Nous allons former les formateurs. Nous allons recevoir après les dossiers de candidatures. Procéder à l’étude des dossiers pour voir ceux qui seront valider ou rejeter. On procèdera à l’affichage des listes puis au lancement du processus". Comme éventuelles pressions reçues dans le travail, il explique que " nous nous donnons nous-mêmes la pression pour tenir et respecter les dates. Il faut dire que nous n’avons pas une pression extérieure particulière".
L’influence des nouvelles dispositions
Emmanuel Tiando fait comprendre qu’avec la nouvelle loi, il faut plus de vigilance. D’abord, il souligne qu’avec la nouvelle charte des partis " Cela implique un surcroît de travail et une forme de vigilance accrue dans l’organisation des élections". Selon lui, " La loi demande le suivi et le financement des partis politiques. Ce ne sont plus des activités traditionnelles mais un surcroît de travail. Il y a des dispositions qui nous demandent de faire le travail avec une autre manière pour s’adapter à la nouvelle loi ".
Sur d’autres pans, Emmanuel Tiando reste ferme sur ce que " La Cena ne vote pas la loi mais applique la loi". Et pour cela, " Les débats autour de l’article 242 nous les comprenons et au moment opportun on va l’appliquer quitte à la cour de dire non ou de nous accompagner ". Il ajoute que " La seule institution qui doit dire c’est ce qu’il faut faire est la cour". Néanmoins, le président de la Cena dit qu’il y a un socle sur lequel chacun fait référence. " Il faut comprendre que la base c’est 10% puis l’attribution de siège ne se fera pas par rapport à la circonscription électorale mais au plan national ", martèle-t-il.
Pêle-mêle
Pour le président de la Cena, "en 2016, nous avons 13.664 postes de votes. Cette fois, il y en aura plus puisque plus de 300 milles électeurs se sont ajoutés à la liste de 2016. Nous attendons la confirmation du Cos-lépi pour voir là où il y aura de nouveaux postes de vote", dira-t-il.
En ce qui concerne les différents observateurs qui se déploient sur le terrain pour la supervision, il fait savoir que " Les observateurs nationaux et internationaux écrivent et nous leur donnons l’accréditation. Il faut qu’ils soient reconnus au niveau du ministère de l’intérieur. Il y a déjà un certain nombre et une fois qu’ils nous saisissent, nous dressons la liste pour envoyer au ministère de l’intérieur pour validation avant de donner l’accréditation".
Face à la réaction des acteurs politiques
L’autre préoccupation notamment celle des opposants qu’il n’a pas occultée est comment faire pour éviter la fraude. Il dit simplement " Nous demandons à chacun d’être vigilant. Pour cela, il faut que chacun se surveille. Pour éviter la fraude, c’est je te surveille et tu me surveilles ". Et pour cela, il demande à ce que " les agents électoraux acceptent les représentants des partis s’ils présentent les papiers valables. Le code a demandé cela et à la fin du scrutin, il faut leur remettre une copie de la fiche électorale".
Une autre question sur laquelle Emmanuel Tiando a donné sa part de vérité est celle des élections en instance dans certaines localités pour le compte des élections locales que l’institution semble oubliée. " Nous pensons aux élections à organiser dans certaines communes. Seulement cela nécessite des coûts. Nous avons déposé le budget mais on n’a pas eu le retour du gouvernement. Nous avons une bonne vingtaine de localités dans lesquelles il faut organiser les élections et cela était dûe à la permutation des listes des candidats ". Il souligne néanmoins qu’en l’espace de quelques mois, il ne serait pas bienséant de dépenser pour ces élections.
Emmanuel Tiando se désole par rapport au comportement des politiciens qui sont déjà sur le terrain. " Il y a une sorte de contravention des lois. La campagne précoce n’est pas permise. Ce qui se passe est une forme de campagne précoce".
Pour les prochaines échéances, Emmanuel Tiando rassure tout le monde quant à la bonne organisation de ces élections du 28 avril prochain. " Il ne faut pas douter de la Cena. Il ne faut pas douter de son fétiche sinon pourquoi vous faites des sacrifices chaque fois devant lui ", lance-t-il.
Giscard A.
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