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Invité de Crystal News ce jeudi 09 juillet 2020, Maître Paul Kao Atita s’est prononcé sur le supposé dossier d’assassinat de l’opposant, Léonce Houngbadji dans lequel son nom a été cité. Il dénonce une dénaturation des faits.
L’avocat béninois, Kato Atita dit être surpris par la version des faits donnée par le brigadier de police Jean Cyprien Sena Loko dans une affaire de tentative d’assassinat de l’opposant Léonce Houngbadji. Aujourd’hui exilé en Europe, le brigadier a confié sur l’une des émissions d’Africa Radio qu’il avait été mandaté pour assassiner l’opposant au régime de la rupyture en 2018. Il a cité plusieurs personnalités qui auraient connaissance du dossier dont Maître Paul Kao Atita. Ce dernier serait non seulement au courant de cette affaire mais aussi sait comment il a quitté le territoire national.
« Je proteste formellement contre ce qui a été dit », a déclaré l’avocat tout en notifiant que le brigadier a dénaturé les faits. Selon Me Paul Kao Atita, il a communiqué au téléphone avec le brigadier qui l’a contacté durant le mois de mai ou d’avril 2020. Le brigadier de police Jean Cyprien Sena Loko a exposé son dossier sur le supposé assassinat programmé de Léonce Houngbadji et comment il se sentait en danger. Me Kato Atita a refusé d’être son avocat et lui a notifié qu’il ne défend pas ces cas.
‹‹ C’est un mensonge »
A l’en croire, il a reçu un coup de fil de Léonce Houngbadji quelques jours après sa discussion au téléphone avec le brigadier. « Je peux dire que c’est la première fois que j’ai eu un contact direct avec lui », a-t-il précisé. Léonce Houngbadji voulait vérifier si le policier a effectivement contacté l’avocat.
D’après l’avocat, ce qui a été dit par le brigadier de police sur les ondes d’Africa Radio est un ‘’mensonge’’. « Je ne le connais pas, je ne l’ai jamais vu, je ne peux donc pas être au courant de comment il est parti du pays. Il aurait dû être honnête et sincère en disant dans son émission oui pendant que j’ai pris la fuite, j’ai téléphoné à un avocat pour qu’il puisse être mon conseil et il a refusé. Et il aurait pu dire, j’ai demandé à cet avocat que je me sens menacé et il m’a demandé de contacter les ONG des droits de l’Homme. Mais dire que je suis au courant avant sa fuite c’est un mensonge », a-t-il clarifié.
L’avocat ne veut en aucun cas qu’on se serve de son nom pour crédibiliser une affaire dont il ignore les contours. « Je ne veux pas que mon nom soit cité dans une affaire que je ne connais pas. (...) Mon grand souhait est que ce monsieur retourne là où il a parlé pour rétablir la vérité », a conclu Me Atita.
A.A.A
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