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Depuis sa révocation par le Conseil des ministres du 02 août dernier, l’ancien maire de Cotonou, Léhady V. Soglo a fait sa première sortie médiatique ce samedi 25 novembre 2017, sur la chaîne de télévision TV5 Monde. Il a expliqué les circonstances dans lesquelles il a été destitué de la présidence du parti La Renaissance du Bénin et de la mairie de Cotonou. Selon ses explications, il s’agit d’un acharnement politique de la part du régime Talon contre sa personne.
« Je suis victime d’un acharnement de la part du régime dit de la Rupture et du Nouveau départ », martèle Léhady Soglo sur TV5 Monde ce samedi 25 novembre 2017. Le fils de l’ancien président Nicéphore Soglo qui séjourne à Paris depuis sa révocation, voit en la personne du président Talon, un gouvernement engagé à faire la chasse à la classe opposante. « On n’a pas élu le président Parice Talon pour qu’il passe son temps à régler des comptes, à faire des audits ciblés et sélectifs, pour qu’il passe son temps à s’acharner contre certains opérateurs économiques », a-t-il regretté avant de préciser qu’en ce qui concerne le procès à la Renaissance du Bénin, des manœuvres ont été faites pour empêcher la justice de dire le droit en sa faveur. Faisant confiance à la justice, il déclare être persuadé qu’il sera réhabilité dans ses droits. « Aujourd’hui la justice est le dernier rempart contre l’arbitraire et l’autoritarisme dans notre pays », a-t-il dit.
Sur sa révocation de la mairie de Cotonou, l’ancien président de la RB affirme qu’il s’agit d’une opération télécommandée par le pouvoir en place. « La mairie de Cotonou a subi pas moins de quatre (04) audits en l’espace de huit mois soit un audit tous les deux mois », renseigne l’ex maire. Selon lui, les audits précédemment réalisés sous son administration avant le tout dernier, ne lui avaient rien reproché de grave. Déplorant le mode de gouvernance du régime de la Rupture, il souligne que celui conduit par la préfecture de Cotonou ne visait rien d’autre que sa personne.
« J’ai été destitué parce que j’ai eu le malheur de soutenir au cours des dernières élections présidentielles un autre candidat que celui qui, finalement a retenu l’attention de nos compatriotes, surtout parce que nous avons des divergences sur la façon dont devrait être géré le pays », justifie Lehady Soglo.
Ce qui caractérise aujourd’hui la gouvernance de M. Talon selon sa lecture de l’actualité sociopolitique béninoise, c’est l’absence de dialogue, de résultats, c’est les conflits d’intérêt, l’acharnement contre les opposants politiques.
Ne se reprochant rien, Léhady Soglo, serein, espère très vite être rétabli dans ses fonctions de maire de Cotonou.
Boniface CAKPO
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