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Le chef du service de la Clinique universitaire de gynécologie et d’obstétrique (CUGO) du CNHU de Cotonou a été reçu en audience au cabinet du Président de l’Assemblée nationale, ce mercredi 20 juin 2018, à Porto-Novo.
Gynécologue obstétricien, le professeur Justin Lewis Denakpo, confiant de la situation des malades du CNHU, a demandé la médiation du président de l’Assemblée nationale pour plaider auprès du gouvernement pour la reconstruction et l’équipement de la CUGO. Un centre qui aujourd’hui végète dans un état de dégradation avancé. Justin Dénakpo entend nouer avec l’institution, un partenariat pour des soins préventifs et curatifs contre le cancer du sein et du col de l’utérus au profit du personnel parlementaire féminin. " Nous avons rencontré le Président de l’Assemblée nationale pour lui faire part de notre ambition de développer avec son institution un partenariat dans le but de proposer au personnel féminin de l’Assemblée nationale des offres de soins préventifs et curatifs", a déclaré le Chef du Service de la CUGO, à sa sortie de l’audience . Une rencontre qui selon Justin Dénakpo a été prompte. " Il nous a reçus avec beaucoup de bonheur et nous lui avons expliqué aussi les difficultés qui sont les nôtres au niveau de la Clinique Universitaire et d’Obstétrique (CUGO), notamment par rapport à la dégradation des infrastructures et le manque criard de matériels et d’équipements médicaux", a-t-il expliqué. "Nous avons initié un projet de reconstruction et d’équipement de la CUGO. Et l’objet de la visite était aussi de faire le plaidoyer à son niveau pour que lorsque l’occasion va se présenter qu’il soit notre porte-parole auprès du gouvernement ", a précisé le chef service du Centre. Il a profité de l’occasion pour présenter la situation qu’ils traversent au quotidien. "On est à l’hôpital et puis on est témoin des drames et quand vous vous rendez compte qu’il y a une patiente, si vous l’aviez reçue ou vous l’avez vue un an ou deux ans plutôt, elle ne serait pas dans un état où, vous n’avez aucune possibilité de soins à lui offrir ", a-t-il raconté avec désolation. Puis il ajoute : "Je parle notamment des cancers du sein et le cancer du col de l’utérus. Ce sont quand même des drames chez nous". Selon lui, " ailleurs les gens survivent au cancer du sein pendant trente ans, ici le pronostic est sévère simplement parce que la découverte est tardive". Il confie que " ce n’est pas que l’Assemblée nationale seule, c’est toutes les institutions de la République que nous prenons en compte dans notre démarche pour leur offrir les soins de prévention notamment pour les cancers qui constituent un véritable fléau dans notre pays."
Giscard AMOUSSOU