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Après la demande de levée de l’immunité parlementaire qui visait trois députés ce mercredi 14 février 2018, la Justice réclame encore la tête de trois anciens ministres de Boni Yayi. Il s’agit de Komi Koutché, Fatouma Amadou Djibril et de Valentin Djènontin qui étaient aussi visés par la levée de l’immunité.
Sur la base d’un rapport du Cabinet d’audit Mazars, diligenté par le Gouvernement, le Conseil des ministres du mercredi 28 juin 2017, en son point 2.6.3, a jugé de son chef que la gestion de la filière coton par le Gouvernement précédent, sur les trois campagnes ciblées (2013-2014, 2014-2015 et 2015-2016), a entraîné une perte de 125 milliards de francs CFA.
« Étant donné que la gestion de la filière a été assurée exclusivement par l’État, les montants des déficits correspondent, en conséquence, aux subventions accordées par l’État à la filière sur la période », détaille le compte rendu du conseil.
« Les responsabilités et complicités de ces actes de mauvaise gouvernance sont à rechercher au niveau, d’une part, des membres des commissions mises en place par le gouvernement précédent pour la gestion de la filière coton et d’autre part, de la direction générale des sociétés Sonapra, ONS, Caia », ajoute le rapport d’audit qui cite notamment Komi Koutché, ancien ministre de l’Économie, des finances et des programme de dénationalisation.
L’ancien ministre a alors saisi la Cour constitutionnelle qui, dans sa décision Dcc 17-251 du 05 décembre 2017, reconnaît la violation par le gouvernement du principe du contradictoire. L’ex argentier national et candidat malheureux au perchoir a été aussi cité dans un dossier de malversation au Fonds National de micro finances.
Armel TOGNON