Mécontents du nouveau gouvernement annoncé, les militaires ont conduit lundi 24 mai 2021, le président et le Premier ministre de transition maliens, Bah Ndaw et Moctar Ouane au camp militaire de Kati. La Secrétaire générale de la Francophonie Louise Mushikiwabo demande la libération immédiate et sans conditions du Président de la Transition et de son Premier ministre.

Dans un communiqué en date du mardi 25 mai, la Secrétaire générale de la Francophonie, « exprime sa vive préoccupation suite à l’arrestation par des militaires du Président de la Transition, S.E.M. Bah N’Daw, de son Premier Ministre, M. Moctar Ouane et de certains de leurs collaborateurs ». Louise Mushikiwabo condamne sans réserve cet acte d’une extrême gravité et exige des éléments militaires concernés la libération immédiate et sans conditions des autorités légitimes de la transition.

Louise Mushikiwabo réaffirme son plein soutien aux autorités de transition et demande le strict respect du cadre et des modalités négociées et reconnues pour la conduite de ce processus, dans le respect du calendrier établi.
La Secrétaire générale de la Francophonie en appelle au sens des responsabilités et à la préservation de l’intérêt supérieur du Mali.

« L’Organisation internationale de la Francophonie, mobilisée depuis plusieurs mois aux côtés des partenaires internationaux en vue du retour effectif d’un ordre constitutionnel et démocratique au Mali, apporte son soutien aux efforts conduits pour garantir la reprise du processus de transition », informe Louise Mushikiwabo.

L’envoyé spécial de l’OIF S.E. Cheikh Tidiane Gadio est chargé de suivre de près l’évolution de la situation. La CEDEAO et l’Union africaine et d’autres partenaires internationaux du Groupe de soutien à la transition au Mali ont également condamné « la tentative de coup de force » survenue à la suite de la publication du décret portant nomination des membres du gouvernement. Ils exigent « la libération immédiate et inconditionnelle » des autorités de transition.

A. A. AYOSSO