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Dans une tribune conjointe publiée le 27 juillet 2023, les ambassades d’Allemagne, de Belgique, de France, des Pays-Bas et de l’Union européenne condamne la décision de la Russie de mettre fin à l’initiative céréalière de la mer Noire. L’Union Européenne a réaffirmé son engagement à œuvrer avec les pays partenaires pour faire face à l’insécurité alimentaire mondiale.
Par sa décision de mettre fin à l’initiative céréalière de la mer Noire, la Russie aggrave encore la crise mondiale de la sécurité alimentaire qu’elle a provoquée par sa guerre d’agression contre l’Ukraine et par son blocus des ports maritimes ukrainiens. Selon les ambassades d’Allemagne, de Belgique, de France, des Pays-Bas et de l’Union européenne, l’initiative céréalière de la mer Noire était essentielle pour garantir l’exportation de céréales ukrainiennes vers les marchés mondiaux et vers les populations vulnérables. L’Union Européenne demande à la Russie de revoir sa décision et de reprendre la mise en œuvre de l’initiative céréalière de la mer Noire.
Le partenariat UE-Afrique ne se résume pas à son engagement pour la sécurité alimentaire mondiale. Le partenariat UE -Afrique ancré dans le dialogue et le multilatéralisme apporte aussi des solutions concrètes et de long terme. Il permet des avancées tangibles sur les enjeux communs aux deux continents. Au Bénin, l’UE appuie plusieurs actions du gouvernement. Dans le cadre de la stratégie d’investissements « Global Gateway », l’UE soutiendra le renforcement du corridor stratégique Cotonou-Niamey qui permet aux produits de circuler entre le Niger et le Bénin. L’UE intervient aussi dans les domaines d’énergie, de sécurité, de création d’emplois etc. Lire l’intégralité de la Tribune.
A quelques jours du sommet Russie-Afrique de Saint-Pétersbourg, la Russie de Vladimir Poutine a mis fin à l’initiative céréalière de la mer Noire. Les ambassades d’Allemagne, de Belgique, de France, des Pays-Bas et de l’Union européenne condamnent cette décision par laquelle la Russie aggrave encore la crise mondiale de la sécurité alimentaire qu’elle a provoquée par sa guerre d’agression contre l’Ukraine et par son blocus des ports maritimes ukrainiens. Moscou prend ainsi en otage les gouvernements et les peuples de nombreux pays qui dépendent de cette matière première agricole.
L’initiative céréalière de la mer Noire était essentielle pour garantir l’exportation de céréales ukrainiennes vers les marchés mondiaux et vers les populations vulnérables. Avec les « corridors de solidarité » UE-Ukraine, la réouverture partielle des ports de la mer Noire a contribué à stabiliser et à faire baisser les prix des denrées alimentaires qui avaient atteint des niveaux sans précédent.
L’initiative céréalière de la mer Noire a permis l’exportation sécurisée de près de 33 millions de tonnes de céréales et de denrées alimentaires vers 45 pays. Un volume considérable de 725 000 tonnes de céréales a notamment été expédié par des navires affrétés par le Programme alimentaire mondial à l’appui de ses opérations humanitaires en Afghanistan, en Éthiopie, au Kenya, au Soudan, en Somalie et au Yémen.
Tout cela est aujourd’hui menacé car la Russie continue d’instrumentaliser les denrées alimentaires. En mettant fin aux accords, elle bloque l’une des principales routes cruciales d’exportation de céréales en provenance d’Ukraine.
L’UE demande instamment à la Russie de revoir sa décision et de reprendre immédiatement la mise en œuvre de l’initiative céréalière de la mer Noire. Nous continuerons d’œuvrer avec les pays partenaires touchés dans le cadre de notre réponse Équipe Europe globale pour faire face à l’insécurité alimentaire mondiale. Par ailleurs, l’UE participe pleinement à la « Food and Agriculture Resilience Mission » (FARM – Mission pour la résilience alimentaire et agricole) qui vise à maintenir la transparence sur les marchés agricoles, renforcer la solidarité envers les pays les plus affectés et investir dans la production locale durable.
Notre engagement pour la sécurité alimentaire mondiale n’est évidemment pas la seule initiative ambitieuse que nous menons avec nos partenaires africains. Le Sommet pour un nouveau pacte financier mondial qui vient de s’achever à Paris, et auquel le Président Talon participait, répondait à la nécessité de travailler ensemble afin de résoudre les grands défis mondiaux, notamment ceux qui touchent plus particulièrement les pays africains : la crise de la dette, la lutte contre la pauvreté ou les financements en faveur du climat. L’accompagnement des pays victimes du réchauffement climatique dans leur transition verte requiert des investissements gigantesques. Il faut être au rendez-vous. Le Sommet de Paris a permis d’apporter des solutions concrètes : l’objectif visant à allouer 100 milliards de dollars de droits de tirage spéciaux aux pays les plus vulnérables, en particulier en Afrique, a été atteint.
Alors que certains pays cherchent à diviser la communauté internationale, en violant le droit international et la charte des Nations unies, le partenariat que l’UE et l’Afrique nouent, ancré dans le dialogue et le multilatéralisme, apporte des solutions concrètes et de long terme. Il permet des avancées tangibles sur les enjeux communs aux deux continents. Le sixième Sommet Union européenne - Union africaine, qui a réuni 67 dirigeants d’Afrique et d’Europe à Bruxelles, les 17 et 18 février 2022, a permis la mise en place d’un partenariat renouvelé et ambitieux pour construire un espace commun de paix, de sécurité, de prospérité et de progrès basé sur la réciprocité, la confiance, le respect et la compréhension mutuelle.
L’Union européenne est un partenaire fiable, loyal et respectueux de ses engagements. Sur différents volets, les résultats sont déjà là, confirmant ainsi la place de l’UE en tant que premier partenaire de l’Afrique à tous les niveaux. 365 millions de doses de vaccin ont ainsi été livrées, au bénéfice du bien-être des populations locales. Pour renforcer les infrastructures de qualité, ce sont près de 150 milliards d’euros d’investissement – soit 50 % de l’investissement mondial global de l’UE - qui seront déployés d’ici 2027 dans le cadre de la stratégie « Global Gateway » en Afrique. En matière de paix et de sécurité, la coopération européenne renforcée se matérialise déjà par un soutien de 600 millions d’euros via la Facilité européenne pour la paix sur la période 2022-2024 qui permet notamment de financer des équipements militaires au bénéfice des partenaires africains comme le Niger ou d’appuyer les opérations africaines de paix de l’Union africaine, comme les forces rwandaises déployées au Mozambique.
Au Bénin, l’UE soutiendra dans le cadre de la stratégie d’investissements « Global Gateway », le renforcement du corridor stratégique Cotonou-Niamey qui permet aux produits de circuler entre le Niger et le Bénin. En tant qu’Equipe Europe, nous contribuerons à un Port de Cotonou durable, catalyseur stratégique de la transformation verte, bleue et inclusive de l’économie béninoise et de celle de la sous-région. Nous accompagnons le Bénin à saisir les opportunités de la transformation verte, à travers notamment notre soutien à la centrale électrique DEFISSOL à Onigbolo et notre appui au nouveau siège du Système d’Echange d’Energie Electrique Ouest Africain, qui couvre 14 des 15 pays de la région. Aux côtés du gouvernement béninois, nous nous engageons à promouvoir une croissance durable, la création d’emplois de qualité et la formation professionnelle pour les jeunes Béninois et Béninoises qui souhaitent acquérir de meilleures compétences. Chaque année, ce sont des milliers de jeunes qui bénéficient, parfois sans même le savoir [VM1] du partenariat UE-Bénin. Bientôt, celui-ci sera encore renforcé via des projets auxquels le Bénin a souhaité associer l’Equipe Europe : le nouveau réseau des lycées techniques agricoles, la cité de l’innovation et du savoir Sèmè City et le Quartier Culturel et Créatif de Cotonou qui mettra en valeur des cultures locales.
En ce qui concerne la situation sécuritaire dans le Nord, l’UE et ses Etats membres accompagnent le gouvernement béninois dans le développement socio-économique et soutiennent la Police Républicaine et les Forces Armées Béninoises dans la lutte contre la menace terroriste par l’échange d’expertise, par des formations et la fourniture d’équipements. Enfin le tout nouveau programme d’appui budgétaire de près de 42 milliards de FCFA signé il y a quelques jours à Bruxelles par le Ministre d’État en charge de l’Économie et des Finances du Bénin et l’UE vise à accompagner le gouvernement du Bénin dans l’atteinte des objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies dans les domaines démocratiques, économiques et sociaux.
Ensemble poursuivons nos efforts communs pour renforcer notre partenariat, en vue de contribuer ensemble à la paix, la sécurité et la prospérité mondiales, et choisissons le dialogue, la solidarité et le respect du droit face aux chantres de la fracturation du monde. La division et le mensonge que certains cherchent à utiliser comme armes de guerre ne résisteront pas à l’épreuve des faits.
Moritz Junginger, Chargé d’Affaires a.i. de l’Ambassade d’Allemagne
Sandrine Platteau, Ambassadrice de Belgique
Marc Vizy, Ambassadeur de France
To Tjoelker-Kleve, Ambassadrice des Pays-Bas
Sylvia Hartleif, Ambassadrice de l’Union européenne
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