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Les douze (12) premiers mois de gouvernance de Talon au plan politique économique et social sont passés au peigne fin par le parti Union pour une dynamique démocratique (Udd-Wôlôguèdè). Dans une conférence de presse,. ce jeudi 11 mai 2017, à Menontin, le président du parti, Zéphirin Kindjanhoundé a dressé un constat d’échec de l’an 1 de la gestion du pouvoir à l’ère de la Rupture. Selon lui, les actes du régime Talon sont parsemés de frustrations, de licenciements et de violations des libertés.
Le président de l’Udd wôlôguèdè récence plusieurs actes du pouvoir en place qu’il qualifie de mal gouvernance. Le principal conférencier a évoqué l’annulation des concours dits frauduleux, la relance du Programme de Vérification des Importations (PVI) devenu effectif depuis le 01/04/2017 avec Bénin Control SA qui appartient à la famille Talon, le licenciement d’une grande partie des agents des offices et sociétés d’Etat liquidés ainsi que les Ace du Maep, le déguerpissement et la libération de l’espace public. Autant de mesures qui, à l’en croire, ont créé des frustrations et des regrets au sein de la population qui a porté au pouvoir le président de la République.
L’Udd exige que soient rendus publics, et dans les meilleurs délais, les contrats liant l’Etat Béninois aux sociétés ATRAL et Benin Control SA, de même que les actuels documents statutaires desdites sociétés.
« Nous avons constaté une certaine caporalisation et un musèlement de la presse par le gouvernement, la prise d’assaut des organisations de la société civile par le régime Talon et dont l’une d’entre elles a été transformée en parti politique », a martelé Zéphirin Kindjanhoundé.
Concernant la démission du ministre Candide Azannaï, il souligne que comme le président de la République a formé son gouvernement par décret, du moment où l’équipe n’est plus au complet, « il devrait prendre un autre décret pour informer le parlement de ce que le gouvernement compte désormais 20 membres ».
L’Union pour une dynamique démocratique avait soutenu le candidat Sébastien Ajavon lors de la présidentielle de 2016 qui a porté au pouvoir le chantre du Nouveau départ. Le conférencier précise que son parti avait adhéré à la « rupture originelle », basée sur un certain nombre de valeurs cardinales aux côtés de Sébastien Germain Ajavon. Selon ses explications, cette rupture est différente de celle que prône le président Talon. « Il est passé de la Rupture originelle à sa propre rupture », a remarqué Zéphirin Kindjanhoundé, qualifiant les actes du pouvoir contraires aux normes régissant la bonne gouvernance.
Boniface CAKPO