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Au titre de l’année 2022, l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) a enregistré un taux de croissance de 5,8 %. C’est ce qu’a déclaré ce mardi 21 mars 2023, le président de la Commission de l’Uemoa, Abdoulaye Diop lors de la présentation du rapport annuel 2022 sur l’état de l’Union devant les députés du Comité interparlementaire.
« En 2022, notre Union a enregistré un taux de croissance de 5,8% contre 6,1% en 2021, en lien avec la reprise des activités au niveau de tous les secteurs de l’économie », a affirmé le président de la Commission de l’Uemoa. Le taux d’inflation annuel moyen est ressorti à 7,5% en 2022 contre 3,6% en 2021. Selon Abdoulaye Diop, c’est « du fait notamment des effets combinés de la crise russo ukrainienne, du déficit céréalier de la campagne 2021/2022 et de la persistance de la crise sécuritaire qui se sont traduits par une hausse des prix des produits alimentaires et de l’énergie ».
Au niveau des finances publiques, le déficit budgétaire global a représenté 6,1% du PIB contre 5,5% en 2021. « L’aggravation du déficit budgétaire s’explique par l’augmentation des dépenses publiques destinées aux populations les plus vulnérables et par les revalorisations salariales dans un contexte marqué par un niveau de mobilisation des ressources intérieures à améliorer », informe le président de la Commission de l’Uemoa. Il est noté une augmentation du taux d’endettement de l’Union ; 56,9% en 2022 contre 54,6% en 2021.
Dans sa présentation, le président de la Commission de l’Uemoa a souligné que « les échanges extérieurs des pays de l’Uemoa en 2022 ont dégagé un solde global déficitaire de 2 714,4 milliards de FCFA contre un excédent de 475,7 milliards de FCFA en 2021 ». Cette évolution est liée à une dégradation du compte courant et du compte financier.
Quant aux réserves de change, en 2022, elles ont représenté 4,4 mois d’importations de biens et services contre 5,4 en 2021. « La situation monétaire de l’Union à fin décembre 2022, comparée à celle à fin décembre 2021, a été marquée par un accroissement de 10,9% de la masse monétaire, consécutif à la progression des créances intérieures et atténuée par la dégradation des actifs extérieurs nets », informe Abdoulaye Diop. A l’en croire, c’est dans ce contexte économique que les Organes de l’Uemoa ont conduit les chantiers communautaires en 2022, conformément à leurs mandats et aux orientations de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement.
Akpédjé Ayosso
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