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Trois ans après le lancement du Programme d’actions du gouvernement (PAG), de nombreux efforts ont été consentis par le gouvernement du président Patrice Talon dans le secteur de l’agriculture.
Les différentes actions engagées depuis le 06 avril 2016 ont permis de faire de l’agriculture béninoise, « le principal levier de développement économique, de création de richesses et d’emplois ».
Pour parvenir à ce résultat, d’importantes réformes ont été menées aussi bien pour la réorganisation structurelle du secteur, que dans la promotion de filières agricoles, la gestion des intrants, le développement de la basse et moyenne vallée de l’Ouémé, et l’appui à la promotion de l’entreprenariat agricole rural.
Des actions pour la réorganisation du secteur
On note à ce niveau la poursuite de l’opérationnalisation des Agences Territoriales de Développement Agricole (ATDA), des Directions Départementales de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (DDAEP), de l’Agence Béninoise de Sécurité Sanitaire des Aliments (ABSSA), et du Fonds National de Développement Agricole (FNDA). L’opérationnalisation de ces différentes structures a permis l’acquisition non seulement de 841 motos adaptées au profit des agents de terrain afin de renforcer leur capacité d’intervention, mais aussi la conception et adoption des manuels d’opérationnalisation des guichets du FNDA.
A cela s’ajoute l’acquisition de 421 kits de tracteurs cédés à coûts réduits aux producteurs pour moderniser leurs outils de travail à 8,5 millions de FCFA contre 15,5 millions de FCFA l’unité ; et le Recensement National de l’Agriculture (RNA).
Pour ce recensement, 7.619 agents ont été recrutés et formés pour le module de base et, 1303 agents pour le module complémentaire de suivi du traitement des données.
De même, 23 sites de Recherche-Développement ont été rendus opérationnels au niveau des Pôles de Développement Agricole pour accompagner la promotion des filières.
A tout cela s’ajoute le lancement et démarrage du Projet d’Appui au Développement Agricole et à l’Accès aux Marchés (PADAAM). C’est un vaste projet de 55 milliards FCFA financé par le Gouvernement du Bénin et le FIDA. Il cible les filières conventionnelles telles que le riz, le maïs, le manioc et le soja.
Les efforts du gouvernement dans le secteur de l’agriculture ont également permis le financement à hauteur de 4.239.810.000 FCFA, sur ressources intérieures, des Plans Nationaux de Développement des Filières Agricoles (PNDFA), et ce, sur la base d’études de faisabilité concluantes.
Les PNDFA financés concernent les filières riz, maïs, manioc, anacarde, ananas, l’irrigation, la viande, le lait et les œufs de consommation.
Pour ce qui concerne le monde pastoral, des efforts ont été faits. Il s’afgit entre autres, de la promulgation et du démarrage de la vulgarisation du code pastoral, de la mise en place d’un système efficace de biosécurité et de vaccination pour l’amélioration de la productivité des élevages avicoles au Bénin, et de l’élaboration d’un programme national de sédentarisation des élevages.
Promotion des filières agricoles
Les nombreuses initiatives et réformes entreprises par le gouvernement sur ce plan ont été couronnées de succès.
La promotion de l’accès au marché des produits agricoles a permis d’avoir l’agrément pour l’exportation du miel sur le marché européen. Des efforts de prospection ont été également faits pour de nouveaux marchés. Ainsi, les produits agricoles tels que le beurre de karité, l’amande de cajou et le soja grain ont été inscrits sur la liste des produits autorisés d’exportation en Chine.
Au sujet des filières à haute valeur ajoutée, 1,8 milliard de francs CFA ont été investis pour la mise aux normes de 31.739 ha d’anciennes plantations d’anacarde et à l’installation de 3000 ha de nouvelles plantations avec des plants greffés. Pour l’ananas, il y a eu l’amélioration du taux de conformité à l’exportation à plus de 95% ; la facilitation de l’exportation de 456,5 tonnes d’ananas vers l’Union Européenne au 30 septembre 2019.
Par rapport au maraîchage, on note l’aménagement et mise en valeur de 530 ha de périmètres maraîchers. 1100 ha sont en cours avec une amélioration notoire sur les procédures de passation des marchés.
Au sujet de la filière riz, au cours de l’année 2019, plus de 250 ha de nouveaux périmètres ont été irrigués avec des puits tubés à Malanville et Karimama, et 1835 ha sont en cours d’exploitation pour le riz et le maraîchage.
Concernant le palmier à huile et l’arboriculture fruitière, on note la mise en place de 5000 plants à coûts réduits au profit des planteurs pour 30 ha, et l’acquisition en cours de matériels motorisés pour des opérations pilotes de récolte et d’entretien mécanisés dans les plantations de palmiers à huile.
Pour l’arboriculture fruitière, il a eu l’installation dans le pôle 5 de 42 ha de plantations pilotes de mangues avec 8800 plants greffés de nouvelles variétés prisées à l’export.
Dans le domaine de la pêche et l’aquaculture continentale, il y a l’assainissement et réhabilitation des plans d’eau et pêcheries du Sud-Bénin (lac Ahémé, lac Nokoué, lagune de Porto-Novo). Ce qui a permis de débarrasser l’écosystème aquatique des engins prohibés afin d’offrir de meilleures conditions de navigation et de développement aux poissons.
Pour les filières viande, lait et œuf de consommation, 44 vétérinaires et para vétérinaires ont été autorisés en clientèle privée pour renforcer le dispositif public. On peut également citer l’amélioration du dispositif de gestion de la transhumance transfrontalière ; le démarrage de la construction du marché à bétail de Zè ; le renforcement des infrastructures des marchés à bétail de Goumonri à Banikoara et de Sikki dans la commune de Sinendé ; le traçage en cours de 50 Km de couloir de passage entre Kandi et Banikoara.
Gestion des intrants
A ce niveau, il y a eu l’installation officielle des organes de gestion des intrants. Il s’agit du Comité National d’Agrément et de contrôle de qualité des Engrais (CONACE), du Comité National de Gestion des Pesticides (CNGP) et du Comité National des Semences végétales (CNSV), et ce, dans le cadre de la mise en œuvre des règlements régionaux sur les intrants ; et l’amélioration de l’accès des producteurs aux intrants spécifiques.
Pour la gestion de la basse et moyenne vallée de l’Ouémé, les actions du gouvernement de la Rupture et du Nouveau Départ ont été concentrées entre autres, sur l’aménagement de 1043 ha en HIMO pour un coût de 542 millions FCFA avec un impact sur 1600 producteurs répartis dans 78 groupements ; la construction de quatre (04) grands marchés dans la vallée de l’Ouémé ; et la réalisation de156,5 km de pistes dont 6,5 km de digue-piste pour faciliter l’accès au marché des produits agricoles.
Appui à la promotion de l’entreprenariat agricole et rural
A ce niveau, les actions du gouvernement se résument entre autres, à l’allocation de 221 391 285 FCFA pour la facilitation de l’accès au crédit entretien des plantations et au crédit de pré-collecte de l’anacarde ; le financement de 168 promoteurs des microprojets pour plus de 250 millions ; et l’appui en équipements divers des jeunes micro-entrepreneurs.
Au total, 162 dossiers de projets ont sélectionnés dans les Pôles de Développement Agricole pour un montant de 3,2 milliards FCFA à financer par le FNDA.
Ces différents efforts du gouvernement ont eu un impact sur les productions. Ainsi, en 2019, on a noté une hausse desdites productions par rapport à la campagne précédente, soit 7,7% pour les céréales, 11% pour les filières à haute valeur ajoutée (anacarde, ananas, cultures maraîchères), et 6,5% pour les racines et tubercules.
Ainsi, le Bénin a pu se hisser au rang de premier pays producteur de coton en Afrique, et deuxième producteur de vivriers dans l’espace UEMOA.
F. A. A.
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