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Les membres de la famille de Mgr Roger Houngbédji se sont réunis, ce samedi 04 août 2018, à la cathédrale Notre-Dame de Miséricorde de Cotonou, pour lui rendre hommage. L’action de grâce, présidée par le prélat a rassemblé les fidèles et autorités politico-administratives ainsi qu’une vingtaine de prêtres.
« Merci Monseigneur d’être né. Merci d’être prêtre ! », C’est par ces mots que le Père Louis Hondocodo, responsable du centre de spiritualité Notre-Dame de l’Espérance de Lanta, a salué le leader que Mgr Roger Houngbédji incarne. Pour lui, l’église en Afrique et plus précisément au Bénin a besoin de leader selon le cœur de Dieu. Il a donné l’exemple des leaders comme le Cardinal Gantin et Mgr de Souza qui ont laissé de bons souvenirs. Louis Hondocodo, n’a pas manqué de souligner dans son homélie, la mission confiée au prélat surtout dans un contexte où les fils de Dieu au Bénin sont apeurés par la sorcellerie et les esprits impurs. « Le Seigneur vous donne pouvoir et autorité sur ces esprits impurs. Il vous établit donc avec comme pouvoir de guérir toutes nos maladies psychologiques, historiques et spirituelles au milieu de son peuple. Il vous établit grand prêtre », a-t-il déclaré. Mgr Roger Houngbédji, étant à la tête de l’Église à Cotonou, par lui le Seigneur « manifestait sa compassion pour ce troupeau africain parqué aux enfers que la mort mène paître. Il manifestait sa grande compassion pour cette foule africaine qui est comme des brebis sans pasteur », a expliqué le responsable du centre de spiritualité Notre-Dame de l’Espérance de Lanta.
Narcisse Olougouna, porte-parole de la famille, a souligné les qualités intellectuelles du prélat.
Mgr Roger Houngbédji, à la fin de l’Eucharistie a affirmé que « (...) tout ce que je suis, tout ce que j’ai reçu, je le dois à Dieu et à lui seul ». Il a eu une pensée spéciale à ses parents décédés, à sœur Marie Lazare Houngbédji, aux Dominicains et à tous ceux qui l’ont soutenu.
L’Appel divin de Mgr Houngbédji
L’archevêque de Cotonou, dans son mot de remerciements n’a pas manqué de rappeler les circonstances de la naissance de sa vocation, les résistances auxquelles il a fait face et les merveilles du Seigneur dans sa vie. Selon le prélat, son désir de devenir prêtre naissait au moment où il était petit. Il l’a fait connaître à ses parents, qui l’ont soutenu. Avant l’obtention de son Certificat d’études primaires (Cep), ses parents étaient déjà décédés. L’évêque n’a pas abandonné sa vocation. Au moment où il manifestait la volonté d’entrer au séminaire, certains membres de sa famille s’y opposaient radicalement. Avec sa ténacité, la famille a jugé pour de le laisser entrer au séminaire jusqu’en classe de 3e. Après le Brevet d’études du premier cycle (Bepc), il devrait sortir pour poursuivre sa formation dans un collège. Mais Mgr Roger Houngbédji a persévéré au séminaire jusqu’en classe de Terminale et après le baccalauréat, il est entré dans un ordre religieux.
Face à cette histoire touchante, il s’exclame : « (...) me voici devant vous aujourd’hui, évêque de Cotonou. Je dois préciser qu’au fil des ans, ceux qui au départ s’opposaient à ma vocation, ont fini par déposer les armes en reconnaissant que lorsque le Seigneur appelle, rien au monde ne saurait y résister ».
Mgr Roger Houngbédji, a passé 55 ans de vie, 26 ans de presbytérat et bientôt 2 ans d’épiscopat.
Akpédjé AYOSSO (Stag.)