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Dans une déclaration des forces dites de la Résistance constituées des partis de l’opposition, celle-ci n’entend pas baisser les bras. Pour ces formations politiques, trois ans et demi ont vu ‹‹ s’écrouler une Nation qui, il y a encore peu, tirait sa fierté et sa raison d’être, non pas des immenses ressources géologiques dont regorgent certains pays, mais de son histoire construite à la sueur et au sang de son vaillant peuple, une fierté reconnue et saluée de par le monde ».
L’ancien président Nicéphore Soglo et ses alliés se demandent « aujourd’hui, que reste-t-il de cette histoire, de cette richesse qu’aucun sous-sol ne peut produire ? ».
Pour les responsables des partis de la Résistance, « La question est bien venue en ce jour, jeudi 10 octobre 2019, où l’actualité nous interpelle et nous questionne ». « Qu’avons-nous fait des résolutions de la Conférence Nationale ? Quels souvenirs gardons-nous de la mémoire de ceux qui sont morts pour qu’arrive le 19 février 1990 ? Que nous réserve l’avenir ? », se demandent-ils. Tant d’interpellations dans le rang des opposants qui n’entendent pas se laisser faire. Il s’agit selon eux d’un gâchis qui doit faire retourner dans leurs tombes les Pères initiateurs et animateurs de la Conférence Nationale.
« La tradition de droiture, de justice et de fraternité de ce peuple pacifique l’a amené à confier ses destinées à un de ses fils prodige par infamie. Une erreur dont il (le peuple) paie aujourd’hui le prix, un prix insensé et totalement injuste », s’inquiètent-ils. Les forces de la Résistance font déclarent que « de nombreux concitoyens ont été jetés en prison et continuent de l’être et d’autres contraints à l’exil en raison de leur opinion politique, pendant que se pavanent sans scrupule et avec arrogance, ceux qui ont commis de graves crimes économiques ».
L’opposition dénonce aussi le ’’parlement d’exclusion’’ mis en place. Aussi s’interrogent-ils sur la nature du dialogue politique, pendant que nos compatriotes sont contraints à l’exil ?
« Plus de 503 enseignants du primaire et du secondaire ont été suspendus, sans aucune procédure en cette rentrée où les classes sont pléthoriques et sans enseignants, sous le prétexte d’avoir refusé d’être soumis à une prétendue évaluation diagnostique », dénoncent-ils.
La Résistance Nationale est selon eux, ‹‹ résolue à combattre quoi qu’il en coûte la déliquescence des valeurs qui fondent la République ». Ils pensent qu’avant d’envisager un dialogue, il urge « la reprise des élections législatives pour donner la parole au peuple et lui permettre de choisir ses représentants », « l’amnistie générale pour tous les exilés et détenus politiques », « la restitution des dépouilles mortelles de nos compatriotes assassinés à leurs familles respectives afin de leur permettre de faire le deuil des disparus » et la « la réintégration sans délai dans leur fonction des 503 enseignants abusivement suspendus ».
Les forces de la Résistance rappellent que « Nul n’ignore le rôle éminemment positif joué par le Clergé dans la mise en route du processus démocratique dans notre pays, et tous les efforts qu’il déploie depuis que l’héritage de la Conférence Nationale est mis à mal. Comme si sa démarche dérangeait, on a fait l’option de l’ignorer, de l’infantiliser pour recourir à des personnages douteux de notoriété publique pour conduire le pseudo dialogue, aggravant la crise de confiance ».
« Le Bénin est notre commune Patrie, nous devons travailler ensemble à la construire, à produire la richesse et à la partager. C’est pourquoi, le Comité de la Résistance Nationale se bat et continuera de se battre contre l’intimidation, la dictature et la répression sauvage », souligne la déclaration des forces de l’opposition.
Par ailleurs, il est annoncé la création d’un Fonds National de Solidarité, destiné à venir en aide aux orphelins qui sont abandonnés à leur sort.
G.A.
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