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L’Afrique subsaharienne connaîtra une croissance de 2,4% en 2017 contre 1,3% en 2016. C’est ce qu’a annoncé Albert Zeufack, économiste en Chef de la Banque mondiale pour l’Afrique au lancement de la dernière édition du rapport Afraca’s Pulse dans l’après-midi de ce mercredi 11 octobre 2017, au Bureau de l’institution à Cotonou. Africa’s Pulse est un rapport semestriel de la Banque Mondiale qui analyse l’état des économies du continent. Selon les propos tenus par l’économiste au cours de cette conférence de presse qui a été retransmise dans plusieurs pays africains par vidéoconférence, la région connaît une reprise à plusieurs vitesses. Cette renaissance est due au fait que les deux locomotives du continent à savoir l’Afrique du Sud et le Nigéria aient renoué avec une croissance après respectivement deux et cinq mois de performances négatives entraînant dans leur sillage la croissance régionale. Ceci augure d’un avenir meilleur pour le continent quoiqu’il demeure fragile et la reprise modeste.
« La reprise économique est là, mais il reste beaucoup à faire pour conforter durablement l’assise de cette croissance », a fait remarquer Albert Zeufack, l’économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique.
Lors de la présentation de cette dernière édition de Africa’s Pulse, l’économiste a attiré l’attention de l’assistance sur le fait que le rapport ait mis un accent sur le développement des compétences au point d’y consacrer un chapitre entier. Ce rapport recommande que les pays africains puissent revoir la qualité de leurs investissements dans le secteur de l’éducation et renforcer non seulement les compétences des générations à venir, mais aussi celles de la main-d’œuvre actuelle.
« Il ne peut y avoir de croissance durable si la population ne maîtrise pas les fondamentaux que sont la lecture, l’écriture et le calcul. Autant de compétences qui permettent à chacun d’être un citoyen accompli et de réaliser ses rêves », affirme David Evans, Economiste principal à la Banque mondiale et co-auteur de l’analyse consacrée au développement des compétences dans les pays africains.
Le rapport plaide pour des investissements dans les compétences fondamentales de l’ensemble de la population qui, en renforçant simultanément la productivité, l’inclusion et les capacités d’adaptation constituent une stratégie gagnante.
Armel TOGNON