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Réunis en session plénière le lundi 04 juin 2018, les députés ont adopté à l’unanimité, la loi 2018-15 portant code pénal en République du Bénin. Ainsi, 1007 articles, répartis en quatre livres, définissent les crimes, délits et contraventions, ainsi que les peines qui leur sont applicables. Cette importante « révolution », s’est déroulée dans l’indifférence générale. D’ailleurs, au sein de l’hémicycle, à peine une quinzaine de députés, sont restés tard dans la nuit, pour adopter la nouvelle loi. On l’aura compris, le code pénal ne parle pas de politique « politicienne ».Alors… basta ! Et le seul point ayant fait objet de quelques frémissements dans l’opinion, est celui relatif à l’interdiction du commerce de l’essence frelatée. Eh oui, l’essence ici a quelque part, une forte odeur de politique, au regard du nombre d’électeurs concernés. Au-delà, on s’en fout. On vous l’a dit : les députés et leurs électeurs, ne s’intéressent qu’à la politique. Avec ses intrigues et ses coups bas. Tant pis donc pour le code pénal. Le mardi 3 juillet, les députés récidivent, en adoptant sans « politicaillerie », la loi 2018-20, portant code pastoral en République du Bénin. Ce texte vise à encadrer le pastoralisme et la transhumance transfrontalière, mais aussi et surtout, à apaiser les relations souvent exécrables, entre agriculteurs et éleveurs. Chaque année, on déplore de nombreuses pertes en vie humaine, dans ce dossier…Une fois encore, cette importante reforme n’a pas intéressé grand monde. Nos activistes du web, et autres spécialistes autoproclamés de la veille citoyenne, avaient mieux à faire. Alors, circulez, y’a rien à voir ! Cette question n’est pas politique. L’un des principaux centres d’intérêts ici, a pour nom, révision ou amendement de la Constitution. C’est selon. Ce véritable serpent de mer, traumatise nombre de politiciens, d’activistes, de coupeurs de cheveux en quatre, de juristes ou présumés tels…Depuis qu’un groupe d’ONG, a proposé une révision « chirurgicale » de la Constitution, aux fins d’aboutir à la création d’une cour des comptes, nombre de « défenseurs » de la Constitution, ont perdu le sommeil. Et lorsqu’on leur annonça, que des députés du Bloc de la Majorité Parlementaire, ont « osé » déposer sur la table du président de l’Assemblée Nationale, la proposition d’amendements, qui a été préalablement adoptée par la commission de lois, certains sont carrément au bord du coma. Qui donc veut réviser la « Bible » du Renouveau démocratique et à quelle fin ? De ruse et/ou de rage ? La sortie « pédagogique » de Bruno Amoussou, sur les écrans de la télévision nationale, n’a point rassuré .Loin s’en faut ! Dire pourtant que le « Renard de Djakotomey », a avancé des arguments qui, à la limite, méritent d’être contredits points par points, aux fins de faire évoluer le débat. Mais là n’est visiblement point leur problème. On veut réviser la Constitution, et cette option en soi, a valeur de haute trahison ou de crime contre …l’humanité. « Ici c’est le Bénin ! » proclamaient l’éternel Albert Tévoèdjrè et certains de ses affidés. Apparemment, la Constitution chez nous, est un mal plutôt …bénin. Ce n’est pas elle qui mérite d’être révisée ou revisitée, comme cela se fait banalement ailleurs. Mais le Béninois lui-même. Dans sa constitution, oui sa constitution, ou si vous préférez dans son ADN… « Ici c’est le Bénin ! » ; mais quel venin ?
Tafê