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L’Assemblée générale des Nations-Unies a adopté, le 13 juillet dernier à New-York, le texte final du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières. L’Accord sera formellement adopté par les Etats membres à la Conférence intergouvernementale, qui se tiendra du 10 au 11 décembre 2018, à Marrakech au Maroc.
"C’est un moment historique", a affirmé le président de l’Assemblée générale, Miroslav Lajcak, qui avoue que le "chemin ne faisait que commencer" pour aboutir à une solution globale au phénomène migratoire dans le monde.
Le chef de l’Assemblée générale, tout en reconnaissant que le Pacte mondial n’est pas contraignant, avoue qu’il a "un énorme potentiel en ce sens qu’il nous aidera à trouver le bon équilibre" en matière de gestion des flux migratoires.
La Secrétaire générale adjointe des Nations-Unies, Mme Amina Mohamed, a félicité les Etats membres de l’Assemblée générale pour avoir abouti à ce texte final, soulignant que ceci démontre le potentiel de l’action multilatérale.
L’adoption de ce texte qui intervient après plus de six mois de négociations difficiles, vient ainsi baliser le terrain à la Conférence intergouvernementale, qui se tiendra en décembre prochain dans la cité ocre du Maroc.
"En décembre, nous allons aboutir au premier pacte mondial sur la migration", s’est réjoui M. Lajcak.
La Conférence prévue les 10 et 11 décembre prochain à Marrakech permettra de "ramener à la vie le pacte mondial sur la migration", précise Mme Mohamed.
"J’appelle l’ensemble des gouvernements à rejoindre le Secrétaire général de l’ONU et notre hôte, Sa Majesté le Roi Mohammed VI à Marrakech", a déclaré la Secrétaire générale adjointe des Nations-Unies.
Trouver une solution durable à la question migratoire
Le pacte mondial sur la migration, selon elle, "nous fournit une plateforme vers l’avenir, mais il sera aussi jugé par ses réalisations actuelles".
Pour la Représentante spéciale de l’ONU pour les migrations internationales, le pacte est une feuille de route pour l’espoir et sa mise en œuvre apportera "l’ordre, la sécurité et le progrès économique à tous". Louise Arbour a affirmé que la conférence de Marrakech sera l’occasion pour la communauté internationale de montrer son engagement au plus haut niveau pour trouver une solution durable à la question migratoire. "Les mois à venir seront cruciaux pour bâtir la confiance et lancer l’élan vers la conférence de Marrakech", a-t-elle ajouté.
Le Pacte mondiale sur la migration vise à ce que les migrants, qu’ils recherchent une vie meilleure ou fuient la violence et la pauvreté, puissent le faire de manière sûre, prévisible et ordonnée. Le texte du Pacte part ainsi du postulat qu’aucun pays ne peut faire face seul à la migration, et met en avant la nécessité d’une "approche globale pour optimiser les avantages de la migration".
Le document rappelle que la migration a toujours fait partie de l’expérience humaine à travers l’histoire, appelant les Etats membres à reconnaître qu’elle peut être une source de prospérité, d’innovation et de développement durable dans notre monde globalisé.
Ce Pacte constitue "un pas sans précédent" pour renforcer la coopération internationale sur la question migratoire, avait affirmé jeudi le Secrétaire général de l’ONU. Selon Antonio Guterres, ce texte a un "immense potentiel pour aider le monde à exploiter les avantages des migrations régulières tout en évitant les mouvements irréguliers qui mettent les gens en danger".
D’après des sources onusiennes, on compte dans le monde plus de 250 millions de migrants, soit 3% de la population mondiale, et qui contribuent pour 10% au PIB mondial.
L’initiative de négocier ce pacte remonte à la crise migratoire en Europe en 2015 et à la Déclaration de New-York sur les réfugiés et migrants du 19 septembre 2016.
I. F.
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