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Euloge R. GANDAHO/Le Grand Matin
Voilà un Chef d’Etat ou un Président de la République qui contrairement à ses prédécesseurs, ne réagit pas ou ne répond guère aux attaques, aux insultes, aux dénonciations ou accusations des opposants et détracteurs de son gouvernement.
Pour certains, c’est une mauvaise option ou c’est risquant ou dangereux pour le Pouvoir de laisser ces détracteurs ou accusateurs manipuler à volonté, l’opinion publique.
Il faut réagir ou apporter souvent un démenti pour laver ou préserver l’image du régime actuel et pour éviter que les populations ne croient que le gouvernement reconnaît tout ce qu’on lui reproche. Le choix du Président Talon est clair. Et les faits lui donnent raison. Un Chef d’Etat responsable doit savoir se maîtriser. Il doit se mettre au-dessus de la mêlée. C’est vrai qu’il est nécessaire par moment d’apporter des réponses pour que l’intoxication et les contre-vérités propagées par certaines forces de l’opposition ne sèment la confusion ou n’occasionnent des troubles à l’ordre public.
Mais parfois, le silence et la sérénité d’un Chef d’Etat, finissent par lui donner raison alors que vouloir réagir à tout prix, menacer ses détracteurs, riposter, ou ordonner de réprimer une population ou des manifestants dans la rue, a des conséquences fâcheuses et peut-être fatale pour un Pouvoir.
On a comme l’impression que le Président Patrice Talon a fait l’option d’une résistance silence. Il répond rarement, pas souvent lui-même et par les moyens qu’il faut et quand c’est vraiment nécessaire. Et cette méthode, certainement, met son Pouvoir, à l’abri de la violence, des tensions ou des conflits.
Toutefois, cela ne l’empêche pas de poursuivre la lutte contre la corruption et l’impunité. Il est évident que les pressions, les chantages et les tentatives d’intimidation observées de la part des forces de l’opposition et notamment de certains syndicats, ont pour but de faire reculer le Pouvoir et de l’emmener à renoncer à cette lutte. Dans quel intérêt ?
La détermination et l’obstination de l’actuel Président de la République à faire aboutir cette lutte, n’arrangent pas les fossoyeurs de l’économie nationale et leurs complices.
Patrice TALON a donc raison de résister et de faire aboutir, contre vents et marées, cette bataille pour avoir les compliments ou la reconnaissance du peuple béninois. Un peuple qui aura été convaincu qu’il a gagné le pari là où d’autres pouvoirs ont échoué.