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En ce moment où la révision de la Constitution béninoise du 11 Décembre 1990 suscite débats, polémiques, suspicions voire accusations, comment ne pas attirer l’attention des uns et des autres sur l’essentiel et l’unique chose qui compte pour les citoyens et citoyennes de ce pays épris de liberté, de paix, de quiétude et de développement ! Cet essentiel qui seul est important, c’est de procéder à une révision de la loi fondamentale de notre pays qui tienne compte des aspirations de la grande majorité des Béninois, de l’avenir et de l’évolution réelle du Bénin. Il ne s’agira donc pas de chercher à faire la volonté d’une minorité aux dépens de celle d’une majorité ; une majorité qui sera heureuse et fière de constater après révision que notre Constitution recèle moins de non-dits, de confusions, de barrières, de pièges qui permettent à nos dirigeants de tout faire, de tout oser et de tout imposer parfois au peuple tel que nous l’avons observé plus d’une fois par le passé. Toujours est-il qu’il y a certains articles et dispositions de ladite Constitution qui font la part belle aux dirigeants tout en les protégeant quand ils commettent des impairs, des parjures et des violations flagrantes ou non pour lesquels il n’est pas facile de les envoyer devant les juridictions et structures compétentes, afin qu’ils répondent de leurs actes. La restauration d’un équilibre substantiel réel et positif des pouvoirs ; la transparence dans la gouvernance économique et politique au moyen notamment d’un régime pertinent de la responsabilité des gouvernants et d’un contrôle juridictionnel efficient ; le renforcement des organes de contre pouvoir et des pouvoirs juridictionnels ; le renforcement du système partisan par le financement public des partis politiques ; le renforcement des droits de l’Homme avec l’affirmation claire de l’abolition de la peine de mort, tels sont entre autres les objectifs visés à travers le projet de révision de la Constitution, un projet dont le décret portant transmission à l’Assemblée Nationale a été adopté en Conseil des ministres du 15 mars dernier. Encore que le vrai problème de ce pays n’est pas le manque de textes qui fassent loi, mais plutôt leur application effective, aussi bien par les sujets que par leurs dirigeants.
Certes, la balle est maintenant dans le camp des 83 députés, mais ils ne doivent pas perdre de vue qu’ils sont l’émanation du peuple dont ils reçoivent périodiquement mandat pour agir momentanément en son nom. Mais attention à ne pas croire que pour cela, ils détiennent le pouvoir et tout le pouvoir souverain du même peuple.
Autant leur rappeler alors de savoir raison garder, en opérant des choix judicieux et en prenant des options visant l’intérêt supérieur de la Nation, et non des intérêts particuliers, égoïstes et sectaires suicidaires pour la République.
A eux de savoir jouer donc pour ne pas être taxés devant l’histoire de députés godillots aux ordres.
Père Crépin Magloire ACAPOVI Directeur de Publication La Croix du Bénin
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