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L’événement mérite d’être souligné, tant il est une première... Après avoir été placés sous mandat de dépôt le mardi 26 Juin, quatre responsables de l’administration municipale de la ville de Cotonou et non des moindres, ont été présentés au juge, en audience de comparution immédiate. Ils sont accusés d’abus de fonction, complicité de pollution esthétique dans la ville de Cotonou !Au terme de l’audience, les prévenus ont reconnu leur culpabilité, et le tribunal a prononcé une relaxe pure et simple, tout en prenant soin de leur infliger chacun, une amende de 200.000 de nos francs. Ceci avec injonction de prendre toutes les mesures nécessaires à l’assainissement de la ville de Cotonou, avant le 15 Juillet prochain ! Et ô miracle, depuis les engins de la mairie de Cotonou, ont été mis en branle. Avis donc aux élus des autres communes. Le métier d’élu communal ou municipal est devenu risqué, et ce n’est pas Cadja Dodo, chef d’arrondissement de Godomey, suspendu par le son maire, et gardé à vue depuis hier à l’ex Brigade Economique et Financière (BEF), qui nous dira le contraire. Quelque chose bouge dans le pays, et pas seulement à la Cour constitutionnelle, avec son lot de « rectifications » pour ne pas dire de « recadrage ».La note de service de la direction de l’organisation et du personnel des armées, portant invalidation de cours de formation initiale d’officiers, ne fait que conforter cet argumentaire. Surtout qu’elle rend public, la liste des élèves officiers, illégalement admis dans les écoles créées ou agréées par l’Etat, et sortis au titre des années 2016 et 2017.Il y est question de falsification d’acte de naissance, de faux ou de défaut de diplômes, de diplômes non conforme, de formation incomplète…Bref du bordel et du vrai, pour rester coller au lexique militaire ! Mais heureusement dirions nous, il n’y a pas que de mauvaises nouvelles. Dans la révolution en « Rupture », il y’a les performances extraordinaires du secteur coton. Une prouesse de 597,985 tonnes sans aucune subvention de l’Etat ! Record absolu. Et c’est que les acteurs de la filière, entendent récidiver pour la saison qui s’annonce, et visent même à détrôner le Mali et le Burkina Faso ! Chapeau donc au Président des producteurs Badou Tamou, et au discret Président de l’Association Interprofessionnelle du coton, Mathieu Adjovi. Ils démontrent à merveille que le bruit ne fait pas du bien…Dire qu’hier encore, chez nous, le coton se cultivait abondamment à la télévision, avec des résultats peu télégéniques. Qu’on se le dise : ce pays avait vivement besoin de reformes, pour reprendre… forme. Il fallait pour ce faire, juste « liquider l’ancienne politique » à travers quelques hommes, quelques structures, mais surtout, l’idéologie de gâchis et de gaspillage qui la portait.
Tafê