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Invités dans l’émission ‘’Cartes sur table’’ de la radio Océan Fm ce dimanche 11 Mars 2018, Tadjou Adédjouma, président du Groupement des importateurs de véhicules d’occasion du Bénin et El Haj Rabiou Garba, président du Syndicat des transporteurs et des importateurs nouveaux et associés du Bénin, ont tous affirmé que la filière des véhicules d’occasion est menacée de disparition.
Selon Tadjou Adédjouma, cette filière est en agonie et risque de disparaître si rien n’est fait. Une menace de disparition due au fait que des étrangers se sont accaparés le secteur à plus de 90 % avec 80% de Libanais. Ces étrangers, déplore le président du groupement, défient les autochtones avec une concurrence dure et déloyale qui perdure depuis le régime du président Mathieu Kérékou. Pour El Haj Rabiou Garba, la filière des véhicules d’occasion est un secteur qui apporte beaucoup aussi bien dans le secteur formel que celui informel. Nombreux sont les citoyens béninois qui trouvent leur gain sur les différents parcs, s’est-il réjoui avant de regretter la présence de démarcheurs et autres intermédiaires qui constituent de véritables goulots d’étranglement pour le secteur. Dans les échanges, poursuit le président du syndicat, ces intermédiaires gagnent beaucoup plus que les vrais acteurs portuaires. Des faits qu’il souhaite porter à la connaissance de l’autorité. Son souci majeur, précise-t-il, est qu’on associe les vrais acteurs. Beaucoup de décisions sont prises dans le dos des différentes figures du secteur des véhicules d’occasion. Les changements opérés depuis l’installation du gouvernement du Nouveau départ et la signature de contrat avec le port d’Anwers n’ont pas été occultés.
Selon Tadjou Adédjouma, rien ne peut se faire en quelques mois. Une grande mafia existe au port, s’est-il désolé avant de souligner que « certains usagers importent des marchandises sans la carte d’importateur avec la possibilité d’amener ces cartes et faire disparaître ces sociétés pour ne pas faire face aux impôts, et pour qu’il n’y ait pas des traçabilités ». Ces mêmes usagers empêchent les autochtones d’avoir des visas et détiennent pour la plupart, des visas américains et européens avec la possibilité d’aller et de venir en toute liberté.
Se prononçant sur les mesures qui ont été prises pour le port autonome et des frontières terrestres, Tadjou Adédjouma estime que c’est un faux arrêté qui n’a rien à avoir avec la réalité du terrain. Par rapport aux sanctions issues des différents audits, l’opérateur économique estime que le coût de l’arrêté et la douane nigériane méritent également une réflexion. Dans la même perspective, El Haj Rabiou Garba pense que rien n’a changé à ce niveau. La concurrence selon lui reste déloyale et les mythes de 1/3 et 2/3 doivent être brisés et qu’il faut accorder des formations. Les conducteurs doivent connaître leurs droits et devoirs et la nécessité de créer des bureaux d’embauche pour limiter les dégâts causés par les conducteurs sur les axes routiers, a-t-il souligné.
F. Aubin AHEHEHINNOU