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La fondation Konrard-Adenauer-Stiftung (KAS) en partenariat avec le Centre africa Obota (CAO) a organisé du 5 au 9 décembre 2022, des sessions de plaidoyer dans les cours royales des communes du département du Zou sur la problématique de l’accès des femmes rurales aux facteurs de production. L’objectif est de sensibiliser les rois, chefs coutumiers et leaders religieux et les veuves sur les droits fonciers et les législations protégeant les femmes au Bénin en vue d’accroître leur accès aux terres agricoles. La tournée a démarré ce lundi matin par le palais royal de Sa majesté Dada Yèto Kandji à Zangnanando.
C’est par le palais royal de Sa majesté Dada Yèto Kandji à Zangnanando que la délégation de la fondation Konrard-Adenauer-Stiftung (KAS) et du Centre africa Obota (CAO) conduite par Mounirou Tchacondoh, Coordonnateur de la Kas au Bénin a entamé ses sessions de plaidoyer dans les cours royales ce lundi 5 décembre 2022.
« Contribution des rois, chefs coutumiers et leaders religieux pour accès équitable au profit des femmes rurales », c’est le thème retenu pour associer les chefferies traditionnelles et leaders religieux à la réflexion sur les voies et moyens pour augmenter les revenus et de participation accrue des femmes dans la chaîne de valeur et du soutien à l’entreprenariat féminin en cette période de crise d’approvisionnement alimentaire et de guerre en Ukraine et de changement climatique.
Rappelant le contexte de la tournée, le coordonnateur de la KAS au Bénin a indiqué que l’initiative de travailler dans les palais royaux était une idée originale de Sa majesté dada Yèto Kandji
« Aujourd’hui, la crise d’approvisionnement alimentaire qui est liée à la guerre en Ukraine et la flambée des prix a des répercussions sur nos mamans qui sont les piliers de l’économie familiale, de l’économie nationale et donc toute réflexion qui vise à alléger leur souffrance est un devoir pour nous tous qui sommes acteurs du développement. Nous devons donc réfléchir et trouver les solutions et c’est pour cela que nous venons dans votre palais pour débattre de la problématique », a étayé Mounirou Tchacondoh.
Ponctuée d’une projection de film sur les différents moyens d’accès des femmes à la terre et du spot sur le rôle économique des femmes et de la sécurité alimentaire des femmes, de débats, de questions réponses et des apports de solutions, la session a été interactive et très fructueuse.
Les exposés et explications des animateurs Ella Alotchékpa, Juriste et animatrice au Cao et Justin Sèmassoussi ont permis aux participants de mieux cerner leur rôle dans la lutte contre l’insécurité alimentaire et de faire des propositions visant à améliorer l’accès des femmes aux facteurs de production et aux autres espaces économiques en milieu rural.
Très ravi de l’intérêt que porte la Kas pour l’émancipation économique des femmes de sa communauté, sa majesté dada Yèto Kandji a remercié la fondation pour cette initiative qui vient à point nommé dans un contexte où les ménages sont exposés à la faim.
« J’ai pris bonne note des messages reçus et je prends l’engagement de sensibiliser les gardiens de la tradition et mes sujets sur l’accès des femmes à la terre conformément aux dispositions de la loi pour booster hors de zangnanando la faim.
M. Célestin Ballé, Président du C se réjouit de la prise de conscience des acteurs de cette communauté qui de plus en plus octroient des terres cultivables aux femmes.
« Je n’ai qu’un sentiment de satisfaction au terme de la première étape. J’avoue que c’était très compliqué au départ surtout dans la région Agonlin. Les hommes n’admettent pas que les femmes puissent avoir des terres cultivables pour elles mais aujourd’hui avec les échanges et séances de sensibilisation ça vient progressivement et je m’en réjouis »
J.M