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A chacun son approche…
Reçu en interview sur la question la semaine écoulée, l’honorable Edmond Zinsou a opposé un démenti formel, mieux un refus catégorique quant à une probable lune de miel entre le parti arc-en-ciel et Boni Yayi. " C’est une intoxication communicationnelle orchestrée par des politiciens en mal de sensation… il n’a jamais été question d’une entrée du Prd au gouvernement. Nous avons réaffirmé au chef de l’Etat notre appartenance à l’opposition et nous entendons travailler dans ce sens ", a-t-il martelé. Quelques jours plus tard, sur les ondes d’une radio de la place, son compère Charlemagne Honfo, tout en démentant les rumeurs, a néanmoins fait preuve d’une certaine souplesse. " Ce ne sont que les Béninois qui iront dans le gouvernement. Dès que les conditions seront réunies pour participer au développement du Bénin, le Prd le fera. L’entrée ou non du Prd dans le gouvernement est une question de vision ".
A l’évidence, même si tous les deux s’accordent sur l’appartenance, du moins pour l’instant, du parti à l’opposition, leurs approches divergent quelque peu quant au degré d’implication de leur formation politique dans les arènes du pouvoir. C’est dire donc qu’au-delà des déclarations des uns et des autres, les esprits ont du mal à faire bloc autour d’une position commune.
Le parti en ébullition ?
Sans pour autant spéculer, il convient de retenir que le débat fait certainement rage au sein du Prd, d’autant plus que les deux députés sus cités font partie du cercle rapproché de leur leader, Adrien Houngbédji. L’un, en l’occurrence Charlemagne Honfo, qui de par son statut de porte-parole du parti, naguère discret et timoré, commence à se donner une certaine visibilité. L’autre, natif d’Adjarra, ancien maire de la localité et porte-étendard des populations au sein de l’hémicycle, bénéficie d’une attention particulière. Il symbolise, en effet, la force de frappe du parti dans ce bastion dont Adrien Houngbédji est originaire et qui se retrouve aujourd’hui par la force des choses presqu’entre les mains du régime Yayi.
C’est dire que la position plus ou moins différente de ces deux " poids lourds " illustre à coup sûr un certain tiraillement qui secoue avec une intensité relative le parti arc-en-ciel. La perspective d’un poste ministériel ne constitue sans doute pas une préoccupation pour le " Hagbê national ". Son parcours professionnel et même politique n’a que faire d’une telle ambition. Peut-on en dire autant des siens ?
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