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L’Eglise catholique romaine risque de perdre un patrimoine au Bénin, dans la commune de Grand-Popo. Il s’agit de la paroisse Saint Sacré Cœur d’Agoué. Ce lieu de culte, créé il y a 183 ans, est menacé de disparition par l’érosion côtière, que rien ne semble arrêter. Les vagues destructrices sont déjà à quelques mètres de la clôture de la paroisse...
Incroyable mais vrai ! Agoué va disparaître si rien n’est fait pour arrêter l’érosion côtière. Cité historique et touristique, berceau de la chrétienté au Bénin, Agoué est petit arrondissement de la commune de Grand-Popo. Cette belle ville côtière subit les conséquences de l’avancée de la mer. Un drame qui crée la panique dans le rang des populations riveraines et surtout des chrétiens catholiques qui craignent la disparition de leur lieu de culte. Cette érosion est responsable de la destruction massive des habitations en bordure de mer. Aujourd’hui, l’inquiétude est aussi grande puisque la seule église catholique de référence est aussi menacée de disparition.
Créée en 1835, la paroisse Saint Sacré Cœur d’Agoué a été le point de départ de l’évangélisation du reste du territoire du Bénin (ex Dahomey) et de plusieurs pays de la sous-région côtière. Porte d’entrée de l’évangélisation, l’Eglise catholique d’Agoué qui reste une icône pour le peuple béninois pourrait être, dans les prochaines années, rayée de la carte, si la situation perdure sans la moindre intervention des autorités pour la protection de la côte. Des témoins rapportent qu’en l’espace de deux ans, la mer a avancée d’environ 300 mètres.
Première du Dahomey et de la côte ouest-africaine, cette église en sous menace constante de disparition avec l’avancée incontrôlable de la mer. Selon les informations recueillies auprès des riverains, il y un référentiel de suivi de l’avancée de la mer. Mais ce référentiel situé à plus de 200 m de la mer, se retrouve aujourd’hui au fond de l’océan.
La menace est de plus en plus persistante puisque cette église ne va certainement pas résister aux vagues dans les prochains mois, si rien n’est fait pour sauver ce patrimoine. Avec l’annonce faite sur les prévisions pluviométriques de l’année 2018, le pire pourrait arrivé. Même si la population chrétienne continue de garder sa foi, les catastrophes naturelles ne préviennent pas. Il vaut mieux agir le plutôt pour sauver l’église d’Agoué et les nombreuses habitations qui sont en instance d’être englouties au fond de l’océan.
Les autorités compétentes sont interpellées afin que les mesures prévues par le Programme d’actions du gouvernement soient lancées pour sauver ce qui peut encore l’être. « Il vaut mieux prévenir que guérir », dit-on.
Giscard AMOUSSOU
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