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Sous l’initiative de Tania Okanla, cadre à l’Agence pour le développement du numérique, le Bénin a connu son premier hackathon en fin mars 2019. Avec une vingtaine de participants, les développeurs béninois ont relevé le défi d’inventer en moins de 24 heures un jeu vidéo éducatif sur mobile.
Le terme de hackathon est la contraction de "hack" (pirater) et de "marathon". Dans l’hémisphère nord, plusieurs concepteurs se rassemblent pour faire de la programmation informatique. Mais en Afrique, aucune de ces actions ne s’observent. Tania Okanla, initiatrice de l’événement hackathon qui s’est déroulé à Cotonou en mars dernier se bat pour que le Bénin entre dans la marche. « Socialement, le jeu n’est perçu que comme une distraction, or c’est un secteur d’avenir », explique la passionnée des consoles de jeux et cadre à l’Agence pour le développement du numérique.
Selon le site Newzoo, spécialisé dans les données sur le jeu vidéo, le secteur a généré 138 milliards de dollars et occupe ainsi la première place devant le cinéma et la musique.
La part du continent africain dans ce marché, n’est évalué qu’a 1%.
« C’est l’occasion de produire des jeux qui parlent de l’Afrique, qui sortent des clichés et des stéréotypes qu’on voit dans les productions occidentales. On a beaucoup de choses à dire ! », a confié Patrice de Souza, l’un des participants au hackathon de Cotonou rencontré par l’AFP.
Le jury du hackaton sidéré par la qualité du scénario et la créativité a récompensé parmi d’autres. Il s’agit par exemple du jeu de course qui se joue dans la peau d’une Amazone, à l’image des guerrières du Dahomey, et le jeu de Zémidjans.
Selon Tania Okanla, la révolution des jeux vidéo au Bénin va se faire sur mobile car, « L’accès s’est démocratisé, 90% des Béninois ont un portable. Et à la différence des jeux sur console et PC, ça ne demande pas une technologie très poussée ». Dans cette dynamique, il est nécessaire pour les développeurs que le secteur privé investisse dans le "gaming" africain.
Concernant la formation, des antennes françaises se mettent déjà en place au Bénin. En février 2019, une franchise de l’école française Epitech a ouvert à Cotonou. Aussi, l’école du design de Nantes (ouest de la France) a-t-elle pour projet d’installer une antenne dans la capitale économique béninoise.
« Le jeu vidéo, c’est plein de métiers, énormément d’opportunités. L’Afrique a son rôle à jouer ! », estime Sidick Bakayoko, organisateur d’un Festival de l’électronique et du jeu à Abidjan (le FEJA).
Le Bénin pourrait désormais se faire une place dans ledit secteur.
Akpédjé AYOSSO
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