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Les acteurs de la protection de l’environnement et de l’assainissement se sont retrouvés en atelier à Grand-Popo ce mercredi 12 juin 2019. L’objectif de cette rencontre est le lancement du projet LIRA-2030-GR05/19 sur le thème « Optimisation de la sécurité de l’Eau souterraine par approche intégrée d’assainissement et d’hygiène dans les villes côtières de Cotonou (Bénin) et de Lomé (Togo).
L’assainissement et l’hygiène dans les grandes villes sont devenus un souci pour les décideurs. Pour remédier à cette situation, les chercheurs ont pris à bras le corps cette thématique notamment en relation avec la sécurité de l’eau souterraine.
L’atelier de lancement du projet projet LIRA-2030-GR05/19, basé sur une approche transdisciplinaire, réunit tous les acteurs de la chaîne de protection de l’environnement. Selon le coordonnateur du projet, Professeur Henri Totin, « il n’a pas d’intérêt plus grand que de se retrouver dans un consortium d’académiques, de professionnels, de praticiens pour déterminer les voies et moyens à mettre en œuvre pour atteindre les résultats escomptés du projet LIRA ». Un projet dont l’objectif indique le professeur, est « de contribuer à la durabilité des connaissances, attitudes et approches multipartites prenantes et au mécanisme socio-écologique pour maintenir l’accès à des quantités suffisantes acceptables d’eaux souterraines saines dans les villes côtières de Cotonou et Lomé ».
Le professeur Henri Totin précise que « ce projet abouti aussi à la formation de six étudiants en Master au niveau 2 à raison de trois au Bénin et trois au Togo ».
Les résultats de ces recherches « serviront à renforcer les capacités des parties prenantes sur le mode intégrée d’assainissement, d’hygiène, d’usage d’eau et de santé publique des populations en milieu urbain côtier ».
Coordonnateur régional de FRIEND AOC, le professeur Ernest Amoussou, déclare que c’est une joie pour lui que les acteurs se réunissent en faisant de la « sécurité de l’eau », le centre d’intérêt de cette recherche transdisciplinaire.
« Cette thématique est l’objectif principal du programme hydrologique international de l’UNESCO pour la période 2014-2021, a-t-il indiqué.
Le projet s’insère surtout dans le sixième sous-thème du PHI-UNESCO intitulé « Education, la clé de la sécurité de l’eau ».
Le professeur approuve « l’approche participative inclusive et intégrée par laquelle le projet vise à contribuer à la réduction de la pollution anthropique à la source grâce à des technologie de valorisation des déchets, le recyclage et la réutilisation des eaux usées ».
« Les intérêts que nous portons à ce projet couvriront également les représentations sociales, l’assainissement et l’hygiène », a-t-il précisé.
Représentant le maire de la commune de Cotonou, le deuxième adjoint Augustin Houessinon remercie les initiateurs pour avoir porté le projet sur la ville de Cotonou. Il se dit ravi qu’il s’agisse d’un projet de recherche transdisciplinaire dont le rôle est de trouver une solution à la pollution des eaux souterraines dans la ville.
Le deuxième adjoint au maire est conscient de ce que le faible niveau de la nappe phréatique l’expose à des pollutions diverses. Aussi met-il l’accent sur l’absence de latrine et surtout la défécation à l’air libre qui constitue une source courante de pollution à Cotonou. « C’est à juste titre que nous saluons cette initiative. Les autorités municipales sont disposées à accompagner le projet dans sa mise en œuvre pour son aboutissement heureux », confirme-t-il.
Pour le représentant du vice-recteur recherche, administrateur du projet, le professeur José Gnélé, c’est avant tout une joie pour les universités de Parakou et de Lomé. « Ce projet, constitue un pilier de collaboration sud-sud et renforce également ce qui se fait entre le Bénin et le Togo ». Le chargé de projet et programme scientifique de l’université de Parakou précise que « la synergie créée dans le cadre du projet LIRA va contribuer non seulement à la durabilité de la connaissance de l’attitude et des pratiques de l’assainissement et de l’hygiène autour de l’eau, mais surtout de la sécurité de l’eau dans les villes côtières ». Il assure que « cette nouvelle approche de recherche vise à développer des systèmes socio-écologiques pour restaurer et protéger la qualité des eaux souterraines par les changements dans les comportements d’assainissement et d’hygiène à Cotonou et à Lomé ».
Le professeur Michel Boko a explique que la pollution des eaux constitue une question sérieuse dans les villes côtière. Pour lui, ce projet doit impacter positivement les habitudes afin que tous à travers une conscience commune nous puissions contribuer à l’assainissement des villes. Pour lui, les résultats de ce atelier seront versés aux décideurs fin qu’ils développent une politique durable de lutte contre la pollution des eaux souterraines.
Le professeur souhaite que les résultats soient réellement mis en œuvre et que cet atelier ne soit pas un atelier de plus mais contribue réellement à l’atteinte des objectifs notamment la sécurité de l’eau souterraine.
G. A.