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La vente à la sauvette s’amplifie à nouveau sur les trottoirs des villes notamment à Cotonou et à Abomey-Calavi. Bien qu’elle offre des opportunités économiques, cette pratique présente des défis pour les autorités.
Vendredi, il est 17 h 45. Armel K. quitte son lieu de travail à Cadjéhoun pour se rendre chez lui à Godomey. Après quelques minutes de trajet, il immobilise sa moto devant le CEG Houéyiho. Il fait la main à un vendeur de friperie et entame la discussion pour l’achat d’un pantalon. C’est l’un des endroits à Cotonou où on retrouve les vendeurs à la sauvette. Ces derniers proposent pour la plupart des fripes. « Je m’arrête souvent ici pour voir si je peux trouver un vêtement à ma taille. Je discute du prix avec le vendeur, j’achète et je continue ma route », confie Armel K. en service dans une société d’entretien et de nettoyage.
Gabin Houetchénou, menuisier de profession est aussi un habitué des lieux. « Je sais à peu près les vêtements qu’ils vendent. On trouve parfois de bons habits et les prix sont bas », a-t-il affirmé.
Le flux constant de véhicules et de piétons sur cet axe offre un public idéal pour les vendeurs à la sauvette installés le long du trottoir. Debout, Ismaël avec des mains habiles exhibe ses articles de fripes. « Déjà à 16 h 30, je suis là pour essayer de vendre des habits. Je n’ai pas un endroit fixe où je reste. Quand je finis de me promener dans les rues de Cotonou, je viens ici sur le trottoir avec mon ami pour vendre un peu », a-t-il indiqué. A en croire son ami Omar, la vente à la sauvette est pour lui, un moyen de subsistance. « J’ai commencé la vente de fripes cette année. Je travaille dans la matinée pour des gens au marché Tokpa. À 15 h, je quitte là-bas et je viens ici pour vendre un peu ma marchandise ».
Ces vendeurs prennent d’assaut les trottoirs à des heures de pointe. Les matins, aux environs de 7 h, ils sont du côté opposé au CEG, peu avant le passage supérieur de Houéyiho. Dans la soirée à 17 h, ils s’installent sur le trottoir du CEG. « On vend beaucoup les soirs parce que c’est à partir de cette heure que les gens rentrent chez eux », informe Ismaël.
Certains vendeurs y restent jusqu’à 21 h. Ce lieu n’est pas le seul où ils sont présents. Aux alentours du stade de l’amitié à Cotonou, à Abomey-Calavi, à la descente de l’échangeur de Godomey et sous l’échangeur etc., ils essaient aussi de gagner leur pain quotidien sans se soucier des problèmes de sécurité.
Dans plusieurs villes du Bénin notamment à Cotonou, cette pratique est interdite au niveau des carrefours, sur les trottoirs et les terre-pleins centraux. « Ces vendeurs à la sauvette vendent mieux en allant vers les potentiels clients. Il est vrai que cette vente est interdite mais moi, je crois que les autorités en voulant réguler, ils doivent trouver des solutions en prenant en compte les besoins de ces vendeurs informels. Il se n’agit pas tout simplement d’appliquer la loi », a relevé Armel K.
Akpédjé Ayosso
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