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Le Bénin accélère les diligences pour l’atteinte de l’accès universel à l’eau potable avant le terme fixé par les Nations Unies. |
La République du Bénin a parafé le 04 octobre 2022 aux Pays-Bas, de nouveaux accords de financement pour un montant de 180 millions d’euros, l’équivalent de plus de 118 milliards xof FCFA avec Joost ORTHUIZEN, CEO de Invest International. C’est le ministre d’Etat Romuald WADAGNI accompagnant le Chef de l’Etat Patrice Talon en visite de travail qui a procédé à la signature desdits accords financiers. C’est au profit de trois projets tous devant concourir à l’atteinte rapide des Objectifs de Développement Durable (#ODD). Il s’agit de l’alimentation en eau potable de six communes du Nord #Bénin : #Cobly, #Copargo, #Gogounou, #Karimama, #Natitingou et #Toucountouna ; le développement du port de pêche artisanal de Cotonou puis l’aménagement et la réhabilitation du lac Nokoué et de la lagune de Porto-Novo.
Dans les six communes visées, de nouvelles infrastructures d’approvisionnement en eau potable seront installées d’une part et celles en place, renforcées d’autre part.
Déjà le vendredi 15 juillet 2022 dernier, M. Romuald WADAGNI, Ministre d’État chargé de l’Économie et des Finances du Bénin et Monsieur Atou SECK, Représentant résident de la Banque mondiale, procédaient à la signature d’un accord de financement additionnel de 233.800.000 Euros soit 153.362.746.600 FCFA pour le Programme AQUAVIE, en présence de Madame Elisabeth HUYBENS, Directrice des Opérations et la Stratégie de la Banque Mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et le Centre. Ce financement additionnel devrait permettre aussi d’amplifier les investissements engagés par le gouvernement du Président Patrice TALON pour l’atteinte de l’accès universel à l’eau potable avant le terme fixé par les Nations Unies. Ledit financement engageait la construction 80 nouveaux Systèmes d’Approvisionnement en Eau Potable multi Villages (SAEPmV) pour desservir environ 1.266.000 personnes additionnelles à leur mise en service. Les ouvrages sont répartis sur 404 villages dans tous les départements du pays hormis celui du Littoral, à travers 2.700 bornes fontaines et 28.000 branchements privés.
Le second projet, développement du port des pêches de Cotonou, devrait permettre de développer une nouvelle dimension des activités de pêche et portuaire à travers une modernisation de ce qui se fait déjà pour accroitre les potentialités aquacoles du pays. Dans ce cadre, le gouvernement projette la relocalisation du Port de Pêche en vue d’assurer plus d’aisance dans les activités du Port Autonome de Cotonou et par là, accroître sa rentabilité. Une zone de service nautique avec des infrastructures avancées de service de remorquage et de pilotage du port devrait voir le jour, de même qu’une zone dédiée à la marine nationale, un chantier naval, une zone de développement des activités liées à la pêche artisanale et semi industrielle avec des quais de déchargement, des zones d’abri pour embarcations, un plan incliné pour la mise en cale des pirogues, des ateliers de réparation des filets et des moteurs etc. Cet ensemble abritera également un dispositif de vente des produits de la pêche respectueux des normes sanitaires et susceptibles de faciliter les statistiques fiables sur l’activité. Enfin, une zone de commercialisation et de transformation des produits de pêche sera également mise en place.
L’aménagement et la réhabilitation du lac Nokoué et de la lagune de Porto-Novo s’inscrit dans la même logique. Car, en Conseil des ministres le 15 avril 2020, le gouvernement a décidé d’assainir et de réhabiliter les lacs Ahémé, Nokoué, la lagune de Porto-Novo et leurs chenaux. Il est notamment prévu à cet effet, la libération des habitats anarchiquement installés et au dégagement des tas d’immondices de l’emprise (berge et eaux) du lac Nokoué et du chenal de Cotonou ; la création, l’équipement et la formation de l’Unité Spéciale de Surveillance des Pêches ; la réhabilitation des bases obligatoires de contrôle et des plateformes de transfert sur le lac Ahémé, dans le cadre de la relance de la filière crevette ; la réalisation d’une étude de faisabilité sur le dragage du lac Nokoué et de la lagune de Porto-Novo ; la réorganisation des pêcheries sédentaires sur le lac Nokoué et la lagune de Porto-Novo avec la détermination des réserves biologiques et le reboisement des berges, bassins versants et autres espaces libérés. Tout cela vise à créer de meilleures conditions pour l’activité piscicole à travers la réduction des pressions sur ces milieux aquatiques où se déploient de fortes activités de pêche la plupart suivant des méthodes archaïques à multi revers.