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Au cours d’une séance d’échange, le ministre de l’économie et des finances, Romuald Wadagni a annoncé que le Bénin aura les prix les moins chers de communication dans toute l’Afrique. Cette déclaration du ministre fait suite à la polémique autour du décret présidentiel qui fixe des taxes sur les services des réseaux Gsm, notamment la connectivité.
Selon le ministre des finances, il n’a pas été question d’augmenter le coût de la connectivité. « Si vous êtes ingénieur et que vous avez besoin de faire tourner des modèles, de faire de la recherche, le coût n’a pas changé », a-t-il expliqué. Mais par contre, « le coût change pour les réseaux sociaux et des usages ludiques », a précisé Romuald Wadagni. A l’en croire, si on télécharge de la musique, des films, ou qu’on fait des transferts d’images via Whatsapp pour critiquer le gouvernement ou des amis, on est libre de le faire, mais on paie le prix qui est légèrement plus fort.
Pour cette mesure, souligne-t-il, le gouvernement avait deux options. Il s’agit de maintenir le prix pour ceux qui font des recherches basiques (yahoo, gmail, etc) et d’augmenter pour ceux qui en font un usage ludique. « Nous sommes dans un modèle où la valeur du secteur chute et tout le monde aujourd’hui utilise Whatsapp pour appeler », a fait remarquer le ministre avant d’ajouter que cela fait perdre de l’argent aux entreprises de télécommunication et à l’Etat. Il était donc nécessaire pour le gouvernement de réagir car les entreprises de télécommunications qui sont aujourd’hui dans le digital, sont capables de faire beaucoup pour accompagner les jeunes dans ce secteur, et il faut qu’elles aient de quoi payer leurs investissements.
« Comment voulons-nous que Moov, Mtn etc investissent pendant ce temps tout le monde utilise Whatsapp pour appeler ? 0 », regrette Romuald Wadagni, qui rappelle qu’il y a un problème qui est là ; « la valeur du marché baisse parce que les usages ont changé ».
Evoquant le cas des pays européens, il a précisé que tout le monde a de problèmes, puisque même en France aujourd’hui, les gens préfèrent utiliser Whatsapp pour appeler. Ainsi, de façon générale, il y aura hausse des tarifs et la position du gouvernement est que, quand on est pays pauvre et qu’on veut faire du numérique un vecteur de développement, on ne peut pas augmenter de façon générale le tarif. « On crée une nuance sur les usages », a-t-il souligné avant d’annoncer que le gouvernement va veiller à ce qu’au Bénin, d’ici l’année prochaine, le coût de l’internet de base pour travailler soit le moins cher en Afrique. Pour l’instant, poursuit le ministre, le coût pour l’internet de base est maintenu.
Convaincu que ceux qui utilisent l’internet pour des besoins ludiques vont donner assez de ressources, Romuald Wadagni rassure que grâce à ces ressources, le coût de l’internet pour les recherches basiques sera revu à la baisse pour les travailleurs qui ont besoin de la connectivité pour travailler. « Si on augmentait pour tout le monde, on allait pénaliser ceux qui s’en servent pour des usages professionnels et même normaux par rapport à ceux qui l’utilisent vraiment pour [….] ».
Ce fut l’occasion pour lui le ministre de préciser que chacun des usages a une signature. « Quand vous prenez la data, télégramme, Whatsapp etc et que vous faites n’importe quoi, il y a une signature, on sait ce que vous faites », a-t-il notifié.
« L’année prochaine, si nous observons toujours continuation de ces usages et qu’il y a des contributions, grâce à ces contributions, nous allons baisser davantage et on va avoir les prix les moins chers dans toute l’Afrique pour la communication », a promis Romuald Wadagni.
F. Aubin AHEHEHINNOU
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