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Un atelier régional de renforcement de la préparation et de la riposte contre la pandémie de la Covid-19 aux points d’entrée terrestres entre le Bénin et le Togo se tient du 17 au 19 novembre 2020 à Grand-Popo.
Pour mieux répondre à la pandémie de la Covid-19 au niveau des frontières terrestres, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) organise du 17 au 19 novembre 2020, un atelier régional de renforcement de la préparation et de la riposte contre la pandémie de la Covid-19 aux points d’entrée terrestres entre le Bénin et le Togo.
Cet atelier qui regroupe des cadres et techniciens des ministères de la santé, des transports, de l’intérieur et de la sécurité publique, ainsi que des membres du personnel des urgences des bureaux de l’OMS du Bénin et du Togo, vise à réduire la propagation des cas de coronavirus entre les deux pays
L’atelier régional selon le Représentant résident de l’OMS au Bénin, Dr Mamoudou Harouna Djingarey, permettra aux deux pays de disposer d’un mécanisme de surveillance efficace au niveau de ces points d’entrée pour réduire la transmission de la pandémie de Covid-19 tout en facilitant la libre circulation des personnes et des biens.
Pour Issiaka Sombié, représentant de l’Organisation Ouest-Africaine de la Santé (OOAS), la question de la surveillance des maladies au niveau des ports d’entrée aériens et fluviaux semble être maîtrisée, la problématique quant aux frontières terrestres demeure un casse tête. Il urge donc que les acteurs en charge de la santé prennent leurs responsabilités.
« Il sied de prendre toutes les mesures pour éviter un accroissement et une contamination massive des populations », martèle Laurelle Hounsounou, chargée par intérim du bureau de l’Organisation Internationale des Migrations (OIM) au Bénin.
Selon Dr Mamoudou Harouna Djingarey, il est de plus en plus reconnu que, contrairement aux aéroports et aux ports, les passages terrestres constituent souvent des passages informels entre deux pays, sans structure physique, sans barrières, sans frontières matériels. De plus, les passages jouent un rôle important dans la propagation internationale des maladies. Les voyageurs et les personnes qui vivent et travaillent sur les frontières et autour des frontières sont particulièrement vulnérables à cette menace.
En exemple, il rappelle que le premier cas de Covid-19 enregistré au Togo en mars 2020 est passé par la frontière terrestre entre ce pays et le Bénin.
Il est alors question à travers le présent atelier, « de contribuer à la réduction de la propagation des cas de Covid-19 résultant des voyages, du transport et du commerce au niveau et autour des frontières terrestres », a-t-il souligné.
D’après les statistiques citées par Imorou Bah Chabi, secrétaire général du Ministère de la santé du Bénin, 62 millions de personnes traversent chaque année le corridor Abidjan-Lagos. Selon lui, les mesures de prévention telles que le cordon sanitaire, la mise en quarantaine systématique, la fermeture des frontières n’ont pas freiné la propagation des cas de Covid-19.
Dr Ali Imorou Batchabi souhaite que cet atelier soit « un cadre d’échanges de bonnes pratiques entre les équipes des deux pays afin d’améliorer leurs stratégies de riposte et d’apporter des réponses simples et claires qu’attendent les populations, celle de continuer à bénéficier de la libre circulation des personnes et des biens ».
« Que les échanges aboutissent à de bons plans pour que entre le Togo et le Bénin, surtout que les frontières sont poreuses, les actions soient vraiment efficaces avec l’appui des partenaires », renchérit le directeur général de l’action sanitaire au Togo, représentant le ministre togolais de la santé à cet atelier.
Juliette MITONHOUN
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