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Les travaux du Salon international des mines, des carrières et du pétrole (Semica) se sont achevés, vendredi 20 juillet dernier. Mais c’est le Bénin qui sort gagnant de ce salon qui non seulement ouvre la voie pour une nouvelle exploration des potentialités de son sous-sol mais aussi offre un environnement sécurisé pour les investissements. Le Président du directoire, chargé de mission du chef de l’Etat et président du présidium du salon, Zul Kifl Salami, se veut optimiste quant à l’issue de cette rencontre.
Tout en rappelant les idées fortes autour desquelles s’est déroulé le séminaire, le professeur Zul Kifl Salami se dit rassuré des conclusions de la rencontre.
Déjà, à l’entame du séminaire, la vision était de se fixer un objectif à atteindre assez rapidement. « Faire en sorte que ce salon débouche sur la renaissance de la production minière et pétrolière dans notre pays et dans la sous région. Cet objectif paraît ambitieux mais, on a planté le décor et il nous revient pendant les délibérations de voir les voies et moyens qu’il faut activer pour effectivement atteindre cet objectif qui est très important pour les économies nationales des pays de la sous régions. Faire en sorte que tous les moyens soient examinés avec sincérité pour qu’en fin nous reprenions le chemin de la production pétrolière et minière dans nos pays », a indiqué Zul Kifl Salami.
Le président du présidium ajoute par ailleurs que cette vision a été porteuse puisque « Cela nous a conduit à voir quels sont les ingrédients, quels sont réellement les facteurs déterminants pour la renaissance de l’industrie pétrolière et minière dans nos pays ».
Une vision prospectrice
« La première chose qui est revenue sur toutes les lèvres et particulièrement celles des acteurs internationaux, c’est la nécessité d’assainir l’environnement institutionnel et l’environnement des affaires car l’investisseur ne viendra jamais prendre le risque d’investir dans un environnement qui ne garantit pas le retour sur investissement, la stabilité fiscale, la stabilité des institutions, la stabilité du cadre légal », martèle le président du directoire du séminaire.
Les actrues ont mis l’accent sur l’indispensabilité de la révision des codes. « Nous avons compris que deux documents de référence doivent être étudiés de fond en comble : le code minier et le code pétrolier », a rappelé Dr Zul Kifl Salami. Car soutient-il « ces deux documents ont en capsule, les devoirs et les droits de chaque partie lorsqu’on veut investir dans le domaine minier et pétrolier ».
C’est dire donc que beaucoup de choses sont à parfaire pour rassurer les investisseurs.
Le chargé de mission du chef de l’Etat montre à travers la présentation des conclusions, qu’ « il est apparu clairement qu’il y a des efforts très importants à fournir par les pouvoirs publics pour procéder au nettoyage des codes minier et pétrolier tels qu’ils existent aujourd’hui, à leur reformatage afin que les préoccupations légitimes de ceux là mêmes qui sont appelés à prendre des risques pour l’investissement soient satisfaits ». La satisfaction soutient-il au niveau des acteurs est qu’ils se sont rendus compte d’une prise de conscience dans nos pays que « les codes doivent être nettoyés pour générer l’enthousiasme des investisseurs ».
L’autre aspect non moins important sur lequel a mis l’accent les acteurs est relatif aux problèmes de gouvernance. Pour Zul Kifl Salami, « Tant que la gouvernance n’est pas renforcée, l’Etat de droit n’est pas au rendez-vous, le fonctionnement des institutions n’est pas fluide, il est évident que l’investisseur ne sera pas en confort pour prendre le risque de l’investissement ». Aussi, fait-il remarquer le problème soulevé par le ministre des mines et de l’eau qui porte sur la garantie, la sécurisation des investissements à travers les fonds de garantie. A cela, le président du directoire répond que « la satisfaction est totale parce que nous avons des moyens légaux, des structures internationales, sous-régionales qui sont capables de fournir des garanties nécessaires aux investisseurs dans le domaine des mines et de l’énergie ».
Regard sur le Bénin
Heureux du déroulement du séminaire au Bénin, le professeur Zul Kifl Salami déclare : « ce séminaire, nous l’avons voulu et nous l’avons organisé grâce à la direction de la Semica ». Ce qui selon lui, témoigne de la volonté réelle du Bénin à aller de l’avant, sur le front de la recherche pétrolière et minière et surtout de la production pétrolière et minière. C’est alors important de dire, souligne le professeur, qu’il y a une volonté inoxydable de la part du pouvoir public, du gouvernement, de son Excellence, le président Patrice Talon à suivre les conclusions de ce séminaire. « Le Bénin a un environnement des affaires et un environnement institutionnel tout à fait porteur, la gouvernance est au rendez-vous, le leadership est fort et productif, la volonté y est et le rôle du secteur privé est porteur et surtout magnifié, la lutte implacable contre tout ce qui chatouille les velléités de corruption », étale-t-il. Zul Kifl Salami n’a pas manqué de préciser la vision du chef de l’Etat depuis son accession à la magistrature suprême d’assainir l’environnement pour permettre aux investisseurs de recourir au Bénin. « (...) vous êtes dans un Bénin nouveau et les conditions sont réunies pour que vous fassiez ce qu’on appelle le saut de l’autruche, c’est à dire investir dans un secteur à risque et à ce sujet la volonté de nettoyer notre code pétrolier y est », rassure-t-il.
Giscard AMOUSSOU
A la découverte du sous-sol béninois