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La Libye dans la chaos. Des manifestants ont assiégé, ce vendredi 1er juillet 2022, le siège du Parlement à Tobrouk, dans l’est du pays. Ils protestent contre la détérioration des conditions de vie et l’impasse politique dans le pays.
Des manifestants ont investi ce vendredi 1er juillet le bâtiment du parlement libyen et commis des saccages et autres actes de vandalisme.
Une partie du bâtiment a été brûlée. Certains médias ont diffusé des images montrant d’épaisses colonnes de fumée noire se dégageant du périmètre de la bâtisse après que des jeunes protestataires en colère ont brûlé des pneus.
Des voitures de députés ont été incendiées.
Un bulldozer conduit par un manifestant a défoncé une partie du portail de l’enceinte du bâtiment, facilitant l’irruption des manifestants à l’intérieur.
D’autres manifestants, dont certains brandissaient des drapeaux verts de l’ancien régime de Mouammar Kadhafi, jetaient en l’air des documents qu’ils ont récupérés dans les bureaux. Cette manifestation a eu lieu alors que le pays subit depuis plusieurs jours des coupures de courant, des pannes aggravées par le blocage de plusieurs installations pétrolières sur fond de querelles politiques entre camps rivaux.
« Nous voulons avoir de la lumière », scandaient les manifestants. « Nous devons reconnaitre notre échec et nous retirer immédiatement de la scène politique », a affirmé un député, Balkheir Alshaab, cité par la chaîne Libya al-Ahrar.
D’autres manifestations contre les conditions de vie et l’incurie de la classe politique ont eu lieu ce même vendredi à Tripoli et dans d’autres villes du pays mais sans débordement.
Un pays dans l’impasse
Deux gouvernements se disputent le pouvoir depuis mars : l’un basé à Tripoli dirigé par Abdelhamid Dbeibah depuis 2021 et un autre conduit par Fathi Bachagha et soutenu par le Parlement de Tobrouk et le maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est.
Des élections présidentielle et législatives devaient initialement se tenir en décembre 2021 en Libye sous la supervision de l’ONU pour consacrer le processus de paix. Mais elles ont été reportés sine die en raison des malentendus entre les protagonistes et les tensions sur le terrain.
Le dernier round de pourparlers menés à l’ONU entre les présidents des deux chambres rivales s’est achevé jeudi sans accord sur un cadre constitutionnel permettant la tenue d’élections. Les négociations étaient menées par le président de la Chambre des représentants de Tobrouk Aguila Saleh et le président du Haut Conseil d’État basé à Tripoli Khaled el-Mechri.
La Libye est plongée dans le chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.
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