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A la suite de l’audience qu’il a accordée à une délégation de Tchaourou dans la soirée de jeudi, le président de la République a, en cette fin de journée du vendredi 21 juin 2019, reçu une délégation de Savè. La démarche s’inscrit dans la même dynamique que celle de la veille.
Cette délégation était conduite par le roi ADETUTU ONISHABE de Savè qui en était, par ailleurs, le porte-parole.
Comme à ceux de la veille, le président leur a dit son appréciation positive de leur démarche.
Dans la déclaration qu’il a lue au nom de la délégation, le roi a eu « une pensée particulière pour les vaillants éléments des forces de l’ordre et de la défense pour leur sens élevé du devoir et le professionnalisme dont ils ont fait preuve tout au long de ces malheureux incidents ».
Il juge lesdits incidents « regrettables à tout point de vue » car ils constituent « une violation de l’idéal de paix hérité de nos ancêtres… »
Le message du PR à ses hôtes était, comme celui de la veille, empreint des mêmes sentiments nobles d’empathie, de tolérance.
Il a tenu à faire remarquer que si la vie en communauté peut générer parfois des heurts, aiguiser l’instinct de violence, « le rôle des autorités morales, traditionnelles ou politiques, est de ne jamais attiser, fouetter cet instinct quand il se réveille »
En père de famille et attentif aux doléances, il a laissé entendre qu’ « il n’y a pas de décharge pour l’enfant gâté, insoumis. Il reste toujours de la famille » avant d’exposer que « la vie de la République requiert la mise en place de structures pour instaurer la sécurité, prévenir et punir les mauvaises actions pour une vie harmonieuse. Quand on sanctionne, ce n’est pas pour rejeter l’auteur des mauvaises actions, mais améliorer les conditions de vie harmonieuse dans la société »
« le plus important aujourd’hui, a-t-il poursuivi, c’est d’œuvrer à gommer très vite ce qu’il s’est passé »
Et, se disant « pas au-dessus de la République dont il n’est qu’un fils comme tous les autres », Patrice TALON a promis, à la suite de ses hôtes, de « plaider lui aussi auprès du Président de la République garant des institutions et protecteur de la République » afin qu’une solution soit trouvée à la situation.
Le plus important pour lui, c’est que « le peuple béninois puisse collectivement et globalement pardonner tout et à tous ceux qui ont organisé ce qui est arrivé ». « Que le peuple nous pardonne tous. Que la nation nous pardonne tous » a-t-il dit, se faisant le porte-voix de ses hôtes et de tous les acteurs.
« J’appelle les victimes à pardonner » a-t-il poursuivi indiquant qu’en ce qui le concerne particulièrement, il est « déjà dans le pardon ».
A ce message le roi, au nom de la délégation, a exprimé sa satisfaction.
LE ROI ADETUTU ONISHABE SOUTIENT LE PR TALON
Le même roi, ayant plus tôt déclaré que « le Bénin a besoin d’une union sacrée autour du Programme d’action du Gouvernement ainsi qu’autour des réformes majeures qu’il appelle », dira : « Notre pays a besoin d’un peu de rigueur. On dit que vous êtes trop dur mais c’est un passager nécessaire » avant de garantir au PR son soutien et celui de tous les chefs et leaders traditionnels car eux savent que « c’est Dieu qui choisit le chef et qu’on doit le soutenir ».