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C’est Banikoara dans le département de l’Alibori qui a accueilli la cérémonie de lancement officiel de la campagne de commercialisation du coton-graine. La cérémonie s’est déroulée jeudi 14 novembre 2019 en présence des Ministres du gouvernement ainsi que des personnalités dont le président de la Fédération nationale des coopératives villageoises de producteurs de coton, Gani Badou Tamou ; du président du Conseil national des égreneurs Eustache Kotingan, du président de la HAAC Rémi Prosper Morreti et sa Majesté Nansounon.
Le président de l’Association Interprofessionnelle de Coton, Mathieu Adjovi a adressé ses félicitations à l’endroit des producteurs qui, depuis 2016, sont déterminés à accompagner les efforts de l’AIC. Ceci se remarque avec les différentes performances depuis 2016 et le score de la saison dernière avec environ 700 000 tonnes.
Le maire de Banikoara Bio Sarako Tamou, a rappelé que Banikoara est la capitale de l’or blanc du Bénin. Ce qui le réjouit puisque sa commune est honorée d’accueillir le lancement de la commercoalisation du coton-graine. Il indique qu’avant 2016, la filière était agonisante mais les réformes introduites par le gouvernement Talon a permis à la filière d’être ressuscitée.
« Nous sommes venus pour célébrer les réussites successives de la filière coton depuis 2016 jusqu’aujourd’hui », a déclaré le préfet de l’Alibori, Moussa Mohamadou.
Pour le Président de l’Association Interprofessionnelle du coton, le lancement cette campagne de commercialisation marque, le démarrage effectif des opérations de vente du coton-graine produit par les coopératives villageoises aux sociétés d’égrenage qui l’achètent, au prix convenu d’accord parties.
Il précise que la reprise en main de la filière par l’AIC à la faveur de l’avènement au pouvoir de Patrice Talon, a été une opportunité pour les acteurs privés de révéler au monde la filière coton du Bénin.
L’AIC rassure ses partenaires
M. Adjovi rappelle que « de 303.320 tonnes produites en 2015-2016, nous sommes passés à 451.209 tonnes au cours de la campagne 2016-2017 puis à 598 000 tonnes la campagne suivante avant de faire 678 000 tonnes à la campagne 2018-2019 ».
Selon les estimations à cette date, pour cette campagne 2019-2020, « nous comptons commercialiser une production d’environ 750.000 tonnes en raison des perturbations climatiques enregistrées en juin 2019, période des semis et des inondations des mois de septembre et d’octobre », a indiqué le président de l’AIC.
Mathieu Adjovi pense que l’objectif est de « Voir toujours le Bénin premier pays producteur de coton en Afrique, premier devant le Mali et le Burkina-Faso ».
Le choix de Banikoara témoigne de la performance des producteurs de cette partie du pays qui ont enregistré plus de 20% de la production nationale de coton-graine attendue pour cette campagne soit environ 150.000 tonnes.
« Au niveau de l’AIC, nous sommes fin prêts ; nos équipes sont déjà en place dans les usines ; les dispositions sont prises pour assurer dans les délais, le dénouement des différents engagements à savoir le remboursement du crédit intrants et le paiement de fonds coton au profit des producteurs », a-t-il poursuivi.
Le ministre de la décentralisation se réjouit de ce que le Bénin enchaîne les records dans la production du coton depuis trois saisons.
Allassane Seïdou pense que ce sont des avancées selon le Chef de l’État, mais ce n’est pas encore satisfaisant. « Avec une meilleure organisation et davantage d’efforts faits, nous allons réaliser le rêve du Chef de l’État qui est que le coton doit améliorer la vie de tous ses acteurs, et des populations », a-t-il rappelé.
Le Ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche Gaston Cossi Dossouhoui, a déclaré que lorsque la filière coton se porte bien, le maïs se comporte très bien. Il confie que l’État travaille méthodiquement à jouer son rôle régalien afin de faciliter la pleine expression du potentiel de la filière cotonnière. Comme travail de modernisation de l’agriculture béninoise entrepris par le gouvernement, il dira « une meilleure efficience dans la recherche agricole avec des moyens appropriés ; une mécanisation agricole adaptée pour laquelle d’importants investissements seront consentis. L’adoption d’une approche d’intervention basée sur la territorialisation et le développement des chaînes de valeurs prioritaires ; la transition agro-écologique et la gestion durable des terres ».
Sans oublier « La mobilisation des investissements structurants pour la transformation des produits agricoles afin de créer une plus grande valeur ajoutée et de nouveaux emplois décents ; L’amélioration de l’environnement institutionnel et réglementaire incitatif pour attirer les Investissements directs étrangers dans notre pays ; La durabilité sociale, économique et environnementale du secteur agricole ».
Pour la campagne 2019/2020, le coton-graine de 1er choix est à 265 FCFA/Kg pour 280 FCFA payé par les égreneurs, le 2ème choix : 215 FCFA/Kg pour 230 FCFA payé par les égreneurs.
Pour le coton biologique, le prix est majoré de 20% par rapport au coton conventionnel .
G.A.