Les députés de la minorité et certains représentants des partis politiques ce sont retrouvé au Codiam à Cotonou, pour une étude minutieuse des lois portant charte des partis politiques. A l’issue de cet atelier, quelques acteurs politiques ont fait part de leur attente sur le sujet. Alors certains y croient, d’autres sont sceptiques.

Le Professeur Philippe Noudjenoumè s’est montré très sceptique. De son analyse critique sur les deux nouvelles propositions de loi, de la minorité et de la majorité parlementaire, il n’y a pas encore péril en la demeure pour qu’on réforme le système partisan. Il y a des intentions cachées dans cette initiative qui risque de mettre à mal la cohésion nationale et la liberté d’association.

Par contre Marcos Kakpo y voit de bel avenir pour les partis politiques. « J’attends qu’à l’issue de ces travaux sur la réforme du système partisan, que nous ayons de grands regroupements politiques qui couvrent tout le pays. Ceci à l’avantage de lutter contre le régionalisme, les partis claniques etc… Un financement significatif et incitatif de l’État afin de favoriser la démocratie à l’interne des partis et que cela ne soit plus le seul qui finance qui dicte sa loi dans le parti. Ce qui mettrait fin à la transhumance… ».

Le député Nourenou Atchadé pense le contraire « Nous nous sommes de la minorité parlementaire, la proposition a été faite par les députés de la majorité parlementaire. Comme nous sommes dans le domaine de la politique, ils savent déjà ce qu’ils ont mis dans le texte à nous proposer. Ce qui est dommage, c’est que le parti au pouvoir veut éliminer la concurrence c’est qui est dommage dans ce texte. Je crois qu’on veut écraser toutes les formations politiques. Mes attentes c’est que nous ayons un texte consensuel », souhaite l’honorable Nourenou Atchadé.

Le tout nouveau secrétaire exécutif national du parti FCBE, le député Valentin Djènontin est plus modéré et conciliateur. « (...)Tous les partis politiques doivent se réunir pour décider c’est un enjeu national. Pour le sort de notre parti tout dépendra du visage que va présenter la nouvelle charte. Mais quelque soit le visage nous sommes ouvert à consolider davantage notre parti et nous sommes prêts également à nous mettre ensemble avec les autres force de l’opposition pour avoir un système partisan efficace et une formation politique solide qui puisse affronter les joutes électorales et proposer des alternatives à ce que nous voulons actuellement », a-t-il indiqué.

Par Marcel HOUETO.