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Les députés élus au terme du scrutin législatif du 28 avril dernier, seront
officiellement installés dans leur fonction ce jeudi 16 mai 2019 au palais des Gouverneurs à Porto-Novo. Pour l’heure, les tractations pour le perchoir vont bon train et plusieurs noms sont cités de part et d’autres.
Dans un entretien accordé au journal ‘’La Nation’’, le doyen d’âge, Wallys Zoumarou déclare que le prochain président du parlement béninois sera le produit d’un consensus. A l’en croire, des noms sont cités aussi bien au niveau du parti Union Progressiste, majoritaire avec 47 députés, que du parti Bloc Républicain dont il est membre.
Pour lui, les allégations selon lesquelles, le parti majoritaire s’arroge le bureau du parlement ne sont pas fondées. Il a rappelé avoir été au commencement de l’Assemblée nationale depuis la première législature de l’ère du Renouveau démocratique. « J’ai été au cœur de ce qui a donné naissance à la configuration politique du bureau du Parlement », a rappelé Wallys Zoumarou avant de préciser qu’il y a un esprit. Connaissant cet esprit, il estime que le fait d’avoir la majorité n’est pas un passeport pour sortir automatiquement le président de l’Assemblée du rang du parti majoritaire. « Je crois qu’il faut voir ensemble avec toutes les forces politiques du Parlement, celui qui va le mieux tenir la maison ; celui qui va faire mieux la cohésion de tous les députés, toutes tendances confondues », a souhaité l’élu de la 13ème circonscription électorale.
Pour lui, il faut faire en sorte que le soutien au président Patrice Talon soit un soutien responsable et solide et non un combat entre partis politiques représentés au Parlement. Que le prochain président de l’Assemblée nationale soit un homme du Bloc Républicain ou de l’Union Progressiste, l’essentiel, selon lui, est qu’il soit de taille et qu’il soit capable de concilier et de manager tout le monde dans la cohésion et dans la discipline.
Après avoir évoqué les noms des députés Sacca Lafia, Abraham Zinzindohoué, Abdoulaye Bio Tchané et Robert Gbian pressentis au perchoir, le député a émis le vœu que le bureau qui sera mis en place soit véritablement consensuel. « Mon vœu est de voir les tractations se mener dans une large concertation et que ça ne soit pas un combat entre deux blocs politiques soutenant le chef de l’Etat qui a besoin d’être soutenu par un groupe cohérent et solidaire », a-t-il affirmé.
Au sujet du rôle de doyen d’âge qu’il aura à jouer pour l’installation de cette législature, Wallys Zoumarou pense que cela n’a rien de spécial. « Ce sont les circonstances de la vie qui font cela », a-t-il souligné avant de rappeler qu’il a été élu à la première législature et qu’il reste le seul député encore en fonction jusqu’à cette 8ème législature. « C’est une chance et en même temps une bénédiction », s’est-il réjoui.
Le doyen d’âge a par ailleurs notifié que pour l’installation du nouveau bureau, les choses se passeront dans la simplicité. Il n’y aura rien de nouveau. « Il s’agira de mettre en place le nouveau bureau de l’Assemblée nationale. On va le faire avec honnêteté et simplicité en respect des textes en vigueur », a-t-il indiqué. A titre indicatif, Wallys Zoumarou annonce qu’à l’ouverture de la cérémonie d’installation, il donnera lecture des textes qui organisent la procédure, et que c’est la plénière qui décidera de la suite du calendrier, s’il faut aller aussitôt à l’élection du bureau, ou s’il faut laisser les gens aller faire leurs tractations et revenir.
F. Aubin AHEHEHINNOU
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