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La directrice adjointe de cabinet, représentante du ministre d’Etat en charge de l’économie et des finances, Adidjatou HASSAN, a procédé au lancement officiel du programme ‘’Investir dans l’entreprenariat féminin pour une économie verte au Bénin et au Burkina Faso (IFEV-B&BF). La cérémonie s’est déroulée dans la matinée du mardi 07 mai 2024, en présence de Huguette B. GNACADJA, présidente de l’Institut national de la femme (INF), de Victoria C. SABULA, directrice exécutive de l’Africa entreprise challenge Fund (AECF), de Evelyne DABIRE, chargée d’affaires et cheffe de coopération à l’ambassade de Canada, de Laurent GANGBES, directeur général de l’Agence de développement des petites et moyennes entreprises (ADPME), de Maryse LOKOSSOU, directrice générale de la Caisse de dépôt et de consignation (CDCB), et plusieurs autres personnalités.
Améliorer la participation et la résilience économique des femmes entrepreneures dans une économie plus verte, c’est l’objectif du programme IFEV-B&BF officiellement lancé, ce mardi 07 mai 2024, à Cotonou. D’un coût total estimé à 06 millions de dollars canadiens, il vise à autonomiser économiquement les femmes en tant qu’entrepreneures dans les secteurs à fort impact positif pour le climat dans les domaines de l’innovation technologique, de la technologie numérique, des petites exploitations agricoles, de la production, de la transformation, de l’artisanat, et du commerce, afin de lever les obstacles qui les empêchent de contribuer au développement de leurs activités.
Autonomisation des femmes, une priorité du l’IFEV
« Investir dans les femmes au Bénin n’est pas seulement un programme, c’est une promesse. Une promesse d’autonomisation économique des femmes entrepreneures dans des secteurs qui stimulent l’innovation, et ont un impact positif sur notre climat », c’est ce qu’a souligné Victoria C. SABULA, directrice exécutive de l’AECF dans son mot de bienvenue. Se référant à l’objectif du programme, elle a rappelé quelques défis qui consistent à éliminer les obstacles, fournir un accès au financement, renforcer les capacités et remettre en question les normes sociales bien ancrées qui entravent l’autonomisation des femmes.
L’autonomisation des femmes dira Evelyne DABIRE, chargée d’affaires et cheffe de coopération à l’ambassade du Canada, est « un impératif moral et une stratégie économique essentielle ». « Lorsque les femmes s’épanouissent en tant qu’entrepreneures, elles créent les emplois, stimulent l’innovation et stimulent la croissance économique de manière remarquable », a-t-elle souligné. Le projet IFEV à l’en croire, s’inscrit dans la vision de la politique d’aide internationale féministe du Canada, et en particulier, les champs d’action de l’égalité des genres, et l’autonomisation des femmes et des filles, de l’environnement et l’action pour le climat, et une croissance inclusive dans laquelle les femmes ont un rôle important à jouer. En phase avec les objectifs du plan d’action gouvernementale du Bénin pour répondre à plusieurs préoccupations du pays en matière de promotion de l’initiative privée, d’investissement dans l’agriculture et de préservation de l’environnement, il vise selon la chargée d’affaires, à améliorer la participation économique et la résilience économique des femmes entrepreneures dans une économie plus verte. Selon Evelyne DABIRE, IFEV-B&BF est un programme qui permet « de s’attaquer aux obstacles systémiques qui entravent la pleine participation économique des femmes, l’accès au financement notamment ». « Ce projet permettra de fournir du financement, des conseils et un soutien à la défense des intérêts des petites, micros et moyennes entreprises, des coopératives et des systèmes financiers décentralisés qui travaillent avec des femmes pauvres ; ces femmes-là, on souhaite à travers cette initiative, pouvoir les atteindre et pouvoir contribuer à leur avancement », a-t-elle clarifié.
Intervenant à l’occasion du lancement officiel, la présidente de l’INF a exprimé le soutien de l’institution qu’elle préside à ce programme. Face aux violences basées sur le genre, ce programme selon Huguette B. GNACADJA, permettra de couvrir une chaîne des femmes ayant le besoin « d’être réparées psychologiquement », et « soutenues financièrement ». Après la réparation psychologique, et la justice qui leur est rendue, l’INF fait savoir sa présidente, serait vraiment soulagée de pouvoir les référer vers ce genre de programmes qui vont leur permettre de donner un sens à la nouvelle vie qu’elles ont envie de mener, et affranchies de cette violence.
Nécessaire cohérence et complémentarité des initiatives de développement
Laurent Gangbes, DG de l’ADPME s’est dit fier du programme IFEV initiée au profit des entrepreneures. Des initiatives de ce genre selon lui, permettent aux femmes de corriger l’un des freins majeurs au développement de leurs activités. Il a cité à titre illustratif, l’accès au financement, l’accès à l’accompagnement technique, et aux conseils.
Le DG de l’ADPME a insisté à l’occasion sur le caractère cohérent et complémentaire de l’ensemble des initiatives engagées dans le pays. L’ADPME assure-t-il, sera là pour non seulement, rendre cohérent l’ensemble des initiatives de partenaires techniques et financiers, mais aussi, faire en sorte que chaque ressource financière investie produise le « le maximum d’effet ». « Nous allons le faire parce que nous avons une vision claire des priorités et des orientations du gouvernement. Nous devons veiller à ce que, non seulement, nous assurons une cohérence globale de l’ensemble des initiatives de façon à les rendre vraiment complémentaires, mais également nous assurer que cela réponde aux priorités définies par le gouvernement au niveau du PAG », a expliqué Laurent GANGBES. Ces priorité à l’en croire, relèvent des domaines de l’agriculture, de l’agro-industrie, du développement du tourisme, de l’hôtellerie et de la restauration, de formation professionnelle, et de l’éducation. « Dans la formulation des programmes, nous devons veiller à ce que ces programmes soient la plupart du temps, intégrés dans l’approche du gouvernement », a-t-il poursuivi rassurant due l’engagement de la structure qu’il dirige à œuvrer pour cette cohérence et cette symbiose avec les différents PTF. Faute de quoi, l’on pourrait avoir des programmes pas complémentaires, pas cohérents et parfois même contradictoires.
L’IFEV selon la directrice adjointe de cabinet du ministre d’Etat en charge de l’économie et des finances, est initiative cruciale qui permet d’accompagner le Bénin dans la réalisation de ses objectifs de réalisation de croissance et de développement.
Selon Adidjatou HASSAN, 52% de la population béninoise et un entrepreneur sur deux, font face à divers défis. Elle a évoqué l’accès limité au financement, aux ressources, à l’éducation et à la formation professionnelle, ainsi que les obstacles socioculturels et stéréotypes de genre qui ralentissent la croissance de leurs activités. Avant de procéder au lancement officiel du programme, elle a invité l’AECF, l’agence de mis en œuvre, et le Programme IFEV/Bénin à une meilleur implémentation de l’initiative en vue de l’obtention des résultats attendus, à une coordination et une coopération sans faille avec les différentes structures de l’Etat. « En investissant dans les filières d’entreprises vertes, nous stimulons l’innovation, créons des emplois durables et renforçons la résilience de notre économie face aux défis des changements climatiques. De plus, nous contribuons à atteindre les objectifs nationaux en matière de développement durable, et à aligner nos efforts dans les objectifs environnementaux mondiaux », a expliqué la représentante du ministre d’Etat en charge de l’économie et des finances. Pour elle, à travers ce programme, le Bénin peut répondre à trois ODD. Elle a cité l’ODD1, pas de pauvreté ; l’ODD5 sur légalité, et l’ODD 10.
A propos de l’AECF
L’Africa entreprise challenge Fund est une organisation de développement à but non lucratif de premier plan qui soutient les entreprises innovantes dans les secteurs de l’agro-industrie et des énergies renouvelables. Le but visé est de réduire la pauvreté rurale, de promouvoir les communautés résilientes et de créer des emplois.
AECF fournit du capital à des entreprises très innovantes, en démarrage et en croissance, qui sont des joyaux cachés, prêtes pour l’excellence, mais qui ont du mal à accéder au financement par les ressources de financement traditionnelles. Avec plus de 400 entreprises dans 28 pays d’Afrique subsaharienne, elle est parvenue à toucher plus de 30 millions de vies et créé plus de 29.000 emplois directs.
Quelques images
F. A. A.
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