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L’auditorium de l’Institut Français de Cotonou était plein à craquer, ce mardi 18 mars 2025, pour la projection du film de M. Mohammed Ahed Bensouda Les Divorcées de Casablanca. La projection de ce film organisée dans le cadre du Mois de la Francophonie est initiée par l’Ambassadeur du Royaume du Maroc près la République du Bénin et Doyen du Corps diplomatique.
A l’occasion du mois de la Francophonie, l’Ambassade du Royaume du Maroc près la République du Bénin a organisé, mardi dernier, en collaboration avec l’l’Institut français de Cotonou, la projection Les Divorcées de Casablanca.
Sorti en 2023, ce film du réalisateur et producteur M. Mohammed Ahed Bensouda suit l’histoire de cinq femmes issues de différentes couches sociales qui tentent de reconstruire leur vie dans une société inégalitaire.
Les Divorcées de Casablanca a ravi les spectateurs présents, dénonçant avec humour et gravité les injustices que subissent les femmes divorcées au Maroc, notamment si elles veulent se remarier.
Parmi les personnalités qui ont suivi la projection du film, il y a S. E. Mme Sandrine Platteau, Ambassadeur de la Belgique et Présidente du Groupe des Ambassadeurs Francophones ; l’Ambassadrice de France Nadège Souat, des Représentants du Corps Diplomatique et Consulaires et d’Organisations Internationales, le Secrétaire Général de la Commission Permanente de la Francophonie au Ministère des Affaires Étrangères et le Représentant du Ministre de la Culture, du Tourisme et des Arts.
Un film engagé pour changer la loi sur le divorce au Maroc
L’Ambassadeur du Royaume du Maroc près le Bénin a salué une « fiction dramatique qui traite avec une grande sensibilité et un regard aiguisé des histoires de femmes aux parcours singuliers mais ô combien symbolique. » « Ce film ouvre un débat fructueux sur la question du divorce au Maroc, au moment où les plus Hautes Autorités du pays ont demandé à un parterre de personnalités, magistrats, avocats, théologiens, associations féminines de travailler sur la réforme du code de la famille, afin de permettre à la femme divorcée de bénéficier de ses droits avec dignité », a souligné SEM. Rachid Rguibi.
La projection du film s’est tenue en présence de son réalisateur et producteur qui a répondu aux questions des invités. « J’ai essayé de représenter la gravité de la chose : si une femme veut se remarier, elle perd la garde de ses enfants. C’est cette injustice que je veux changer et j’espère que beaucoup de cinéastes en Afrique travaillent dans ce sens pour faire changer la loi », a expliqué Mohammed Ahed Bensouda.
Le Maroc finance la production cinématographique
Le réalisateur a mis en avant l’importance du « Fonds d’aide à la production cinématographique que le gouvernement marocain a mis en place aujourd’hui » et dont il a bénéficié pour faire son film. M. Bensouda a rappelé l’engagement du Maroc qui « produit trente-cinq longs métrages par an, une cinquantaine de courts métrages, une centaine de téléfilms et de fictions qui ont pour destination la société et qui participent à la collaboration africaine »
Interrogé sur sa volonté de faire des dialogues en français et en darija (dialecte arabe marocain), il a répondu que son film « représente la réalité car il y a un grand pourcentage de Marocains qui mélange les deux. »
Le Doyen du Corps diplomatique s’est félicité de « la création de notre Groupe des Ambassadeurs Francophones en 2020 par une triple initiative française, belge et marocaine » grâce à laquelle « le tableau des événements culturels pendant le Mois de la Francophonie a connu un saut qualificatif avec l’implication de l’ensemble des Ambassades, membres de l’OIF accrédités au Bénin ».
La projection du film Les Divorcées de Casablanca a rencontré un tel succès qu’une autre séance sera organisée jeudi 20 mars à 17h à l’Institut français de Cotonou.
A la fin de la séance, un cocktail avec des mets marocains a été offert aux invités.
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